Les services écosystémiques pour l'évaluation environnementale : appui ou frein ?
Introduction
Les auteurs veulent déterminer si l'intégration des services écosystémiques dans les évaluations environnementales (études d'impact, évaluations stratégiques, etc.) apporte une véritable plus-value.
Leur approche consiste en une revue des limites de l'évaluation environnementale actuelle, pour déterminer ce qui justifierait l'intégration des services écosystémiques. Puis ils étudient des cas concrets où les services écosystémiques ont été utilisés pour explorer les principales forces et faiblesses de cette approche, avant de conclure de façon générale.
Les limites de l'évaluation environnementale
Les auteurs relèvent dans la littérature les critiques principales adressées aux évaluations environnementales :
L’intérêt du recours aux services écosystémiques
Les auteurs développement 5 cas d'études pour déterminer à chaque fois comment et pourquoi les services écosystémiques ont été intégrés dans l'analyse, et quelle a été leur valeur ajoutée.
Ils en déduisent les forces et faiblesse de cette méthode :
Forces :
Faiblesses :
Conclusion
Les services écosystémiques peuvent avoir un intérêt dans les évaluations environnementales, mais tout dépend du contexte spécifique pour chaque projet (selon les secteurs, échelles, facteurs critiques de décision, données, etc.). Les auteurs concluent que "il est probable que les services écosystémiques aient plus besoin des évaluations environnementales que l'inverse".
Excellente synthèse des enjeux lié à cette controverse. S'il ne faut lire qu'un article sur le sujet, c'est sans doute celui-ci.
Les auteurs évoquent le côté légal : il y aurait un petit lobby au niveau européen pour intégrer les services écosystémiques dans la nouvelle directive cadre pour les évaluations environnementales (à la date de l'article, 2013). Ils n'y sont pas favorables tant que les bénéfices de cette intégration ne sont pas clairement et objectivement démontrés, ainsi que leur possible généralisation. Ils soulignent que, quoi qu'il en soit, la qualité des évaluations environnementales dépend surtout de la précaution de ceux qui la font et de la motivation des décideurs à mieux intégrer l'environnement dans leurs décisions.