Construire des voies réservées au covoiturage (en plus des voies existantes) peut augmenter le trafic total
L'auteur réalise une revue de la littérature sur les voies réservées au covoiturage et s'interroge sur les indicateurs pertinents à mesurer pour évaluer la réussite de ces opérations.
Il montre que construire des voies réservées au covoiturage en plus des voies existantes peut conduire à une augmentation du trafic global : les voitures passant en covoiturage libèrent de la place sur les voies classiques, ce qui diminue le temps de trajet et augmente le trafic.
L'auteur indique que l'indicateur en général utilisé pour mesurer les effets de ces voies réservées, à savoir le taux d'occupation moyen des véhicules avant et après leur mise en place, n'est pas le plus pertinent d'un point de vue du bien être collectif (qui doit être visé par la collectivité). Les effets sur la pollution de l'air seraient plus intéressants à mesurer de ce point de vue, et ils ne sont pas évidents à priori.
La création de nouvelles voies, même réservées au co-voiturage (et donc normalement censée réduire le trafic automobile), peuvent induire du trafic supplémentaire par augmentation de la capacité de la voierie.
L'auteur fait aussi le tour des modèles économiques permettant de mesurer l'utilité collective induite par de tels aménagements.