Peut-on réintroduire des espèces de manière durable alors que celles-ci ont été élevées en captivité ?
Réintroduire des espèces est un challenge du point de vue de la biologie de la conservation. Les moyens humains et financiers demandés pour de tels projets sont conséquents, aussi est-il très important de s'assurer un maximum de leur viabilité. Les espèces réintroduites peuvent venir soit de l'état sauvage (originaires d'une autre localité de laquelle elles n'ont pas disparues) soit de programmes d'élevages en captivité (zoo, aquarium). La question est donc de savoir si dans le second cas, les programmes de réintroductions parviennent à remplir leurs objectifs (au sens de l'UICN : un taux de survie, un nombre d'individu). L'exemple du Grand Tétras dans les Cévennes est particulièrement parlant : son comportement n'était plus du tout adapté à l'état sauvage, et à présent le plan de réintroduction est abandonné et la population est sur le déclin. Quels sont donc les points faibles de cette méthode ? Est-il possible de les surpasser ?