Les bioplastiques sont-ils inoffensifs pour l’environnement ?
Introduction
Le plastique est devenu depuis les années 40, un matériau indispensable dans notre quotidien. De sa production à partir de ressources fossiles à sa fin de vie, le plus souvent dans des décharges ou dans l’environnement, il est une source reconnue de pollution. Pour pallier à cette problématique, des bioplastiques (issus de matériaux biosourcés ou biodégradables) ont été développés pour, à terme, remplacer ces plastiques conventionnels issus de la pétrochimie, et donc limiter cette pollution. D'un côté, les bioplastiques sont présentés comme une alternative inoffensive puisqu'elle se base sur des ressources renouvelables et/ou pouvant être biodégradée (transformée par des microorganismes en eau et CO2). D'un autre côté, les impacts sur les flux de matière, les organismes et les écosystèmes sont encore peu connus. Ce qui en fait un sujet controversé.
- Les bioplastiques sont-ils une alternative fiable et durable ?
- Ont-ils un faible impact environnemental ?
- Quels sont les défis à relever pour qu'ils soient inoffensifs ?
Cadre concret
Dans le cadre de cette controverse, nous allons vous présenter les impacts des bioplastiques sur l’environnement, à la fois dans des systèmes artificiels (composteur, digesteur) et dans les écosystèmes aquatiques et terrestres, à court et moyen terme. L'utilisation des bioplastiques est encore trop récente pour évaluer les effets à long terme. Nous étudierons à la fois les conséquences intrinsèques au polymère et celles engendrées indirectement (utilisation des ressources, production de gaz à effet de serre).
Cadre conceptuel
Afin d’évaluer la nocivité des bioplastiques sur les écosystèmes, nous allons nous baser sur des études évaluant leur cycle de vie ainsi que des études mesurant leur dégradabilité. Les études sur le cycle de vie font le bilan des coûts de leur production à leur destruction. Puis les études de dégradabilité mesurent dans différents milieux plus ou moins contrôlés la vitesse de dégradation et les conséquences possibles sur les flux de matière, les organismes et les écosystèmes.