Fragmentation des habitats : a-t-elle vraiment un effet prépondérant dans la
dégradation de la biodiversité ?
Depuis les premières études sur la fragmentation des habitats, cette dernière est vue comme néfaste pour la biodiversité. En, 2003 L. Fahrig publie une revue concluant à un effet faible voire inexistant de la fragmentation sur la conservation des espèces. Fahrig démontre dans plusieurs papiers que la fragmentation est souvent confondue avec la perte d’habitat, et met en évidence des études plus anciennes qui sont passées inaperçues démontrant plusieurs effets bénéfiques de la fragmentation.
Ce point de vue soulève une controverse concernant le réel effet de la fragmentation, et déstabilise l’idée des effets néfastes de cette pratique, qui était jusqu’à aujourd’hui perçue comme une évidence par la grande majorité de la communauté scientifique et de l’opinion publique.
Quels enjeux ?
Les politiques actuelles concernant la protection de la biodiversité privilégient la conservation de grands espaces naturels plutôt que de plusieurs petits espaces qui ont été isolés.
Une nouvelle approche de la fragmentation, et des études montrant des effets bénéfiques peuvent apporter une nouvelle vision de la protection de la biodiversité, et aider à une gestion plus effective des terres en ne prioritisant plus seulement la conservation de grands habitats.
Questions
Comment définir la fragmentation ?
Plusieurs petits habitats séparés sont ils préférables à un grand habitat pour la conservation de la biodiversité ?