Interdire la chasse aux trophées va renforcer la perte de biodiversité
Selon les auteurs de cet article, la chasse aux trophées en Afrique peut, si elle est contrôlée, être un outil non-négligeable en faveur de la conservation des espèces. Cette aide apportée par la chasse aux trophées à la conservation de la biodiversité est dépendante du bon fonctionnement des structures politiques et gouvernementales.
(1) La mort du lion Cecil (Panthera leo), tué par un chasseur américain en juillet 2015 a provoqué une indignation internationale, en particulier sur les réseaux sociaux. Plus tôt dans l'année, la chasse aux rhinocéros noir (Diceros bicornis) avait elle aussi provoqué un scandale. Les chasseurs avaient dû reverser une somme de 350 000 $US au gouvernement Namibien, alors même que les rhinocéros étaient considérés comme "en surplus" selon le plan de conservation du parc national. Ces fortes indignations répétées face à la chasse aux trophées ont amené à la proposition de bannir ce type de chasse.
(2) Selon les auteurs, la chasse aux trophées contribue fortement aux entreprises de conservation de la biodiversité en Afrique sub-saharienne. Les espèces majoritairement concernées par cette chasse aux trophées sont les "Big Five" (Panthera pardus, Loxodonta africana, Syncerus caffer, Ceratotherium simum, Diceros bicornis). On estime que la chasse aux trophées en Afrique du Sud en 2012 a généré 28 millions de $US (Cloete et al., 2015). Ces importants revenus surviennent dans une période de baisse de l'attractivité touristique du pays.
(3) Cependant, la chasse semble être rarement prise en compte dans les plans de conservation, car son suivi et son impact sur la biodiversité sont difficiles à estimer. Les quotas et autorisations de chasse sont généralement basés sur les estimations scientifiques. Dans ce cadre, la contribution de certaines formes de chasse dans la conservation de la biodiversité peut être débattue. D'autre part, il semblerait que 80% des lions abattus lors de chasse aux trophées soient des individus élevés en captivité et relâché seulement pour garantir le succès de chasse du client, ce qui pose également des questions éthiques.
(4) Bannir la chasse aux trophées en Afrique pourrait avoir des conséquences néfastes sur la conservation pour 3 raisons : (i) les ressources financières pour la conservation sont limitées, et ce particulièrement dans les pays en développement. L'écotourisme, qui aurait pu être une solution, mais le revenu généré par la promotion de cette activité ne semble suffisant et ne concerne que les zones les plus accessibles. (ii) La chasse semble avoir une empreinte écologique plus faible que l'écotourisme (moins d'infrastructure, moins de personnes, moins de déplacements, etc). De plus, si l'on interdit la chasse aux trophée, les zones sauvages qui lui sont actuellement allouées ne seront plus conservées telles quelles et seront réutilisées pour d'autres activités économiques, entrainant une dégradation de la biodiversité sur ces territoires. (iii) La gestion et la protection de ces zones sauvages pour la chasse aux trophées permettent non seulement de maintenir de large population de grands animaux et mais également une biodiversité globale accrue.
Conclusion
Sans des structures gouvernementales, légales et politiques stables et adéquates, la chasse aux trophées ne peut pas être un outil efficace de la conservation de la biodiversité. Parallèlement, bannir la chasse aux trophées ne semble pas être une meilleure solution, car la biodiversité pourrait subir des pertes encore plus conséquentes en son absence. En suivant des prescriptions précises et en re-allouant correctement les bénéfices engendrés dans les plans de conservation, la chasse aux trophées pourrait se révéler être un outil non-négligeable de la conservation en Afrique.
Cet article de review ne semble pas se focaliser sur les aspects évolutifs des conséquences de la chasse aux trophées et occulte de nombreux point de l'analyse. Les auteurs semblent partiales et partiels. le résultats est peu fourni et orienté pro-chasse aux trophées.
Malgré sont manque de rigueur, cette review soulève des points intéressants sur les conséquences économiques et de gestion des territoires de la chasse aux trophées.