Titre de l'article :

Haplogroup X de l'ADN mitochondrial : un lien ancien entre l'Europe et l'Asie occidentale et l'Amérique du Nord?


Introduction à l'article :

En génétique humaine, un haplogroupe d'ADN mitochondrial humain est un haplogroupe défini par des différences dans l'ADN mitochondrial humain. Les haplogroupes sont utilisés pour représenter les principaux points de ramification sur l'arbre phylogénétique mitochondrial. Comprendre la voie de l'évolution de la lignée féminine a aidé les généticiens à retracer l'héritage matrilinéaire de l'homme moderne vers les origines humaines en Afrique et la propagation autour du globe.
Il faut savoir que 97% des ADN mItochondriaux amérindiens appartiennent à l'une des quatre lignées d'ADNmt fondatrices majeures à savoir les haplogroupes désignés "A" à "D".
Cet article, publié en 1998, est focalisé sur l'étude d'un génotype retrouvé sur une population amérindienne d'Amérique du Nord (les Ojibwas) et n'appartenant pas aux groupes A-D, .
Il semble être le 5 ème haplogroupe fondateur des amérindiens et aurait un lien avec l'haplogroupe X qui représente environ 4 % des ADNmt européens.

Expériences de l'article :

Cette étude s'est porté sur 36 individus : 22 amérindiens et 14 Européens sous forme d'échantillons putatifs d'haplogroupe X.
Une analyse des séquences RFLP (restriction fragment length polymorphism) de haute résolution de l'ADNmt a été effectué. En biologie moléculaire, le polymorphisme de longueur des fragments de restriction (ou RFLP) est la technique de laboratoire qui utilise cette caractéristique pour différencier ou comparer des molécules d'ADN. Cette technique est utilisée pour la réalisation d'empreintes génétiques.

Résultats de l'article :

Cette étude confirme que les 22 ADNmt d'origine amérindiennes appartenaient à l'haplogroupe X et que celui-ci daté de 23 000 ans.
Il était à la fois présent dans les populations amérindiennes et européennes et on sait que cela ne peut être dû à un récent mélange génétique. En effet, s'il s'agissait d'un flux de gène féminin venant de l'europe, alors d'autres haplogroupes d'ADNmt européens aurait été présent chez les amérindiens.
De plus, les ADNmt sont très différent et ne sont reliés que par un ancêtre commun ancien ce qui démontre une divergence lointaine.
Qui plus est, l'ADNmt de l'haplogroupe X des amérindiens englobe une diversité spécifique au continent américain impliquant donc une arrivée ancienne sur le continent.
Cette étude met donc en avant que l'haplogroupe X représente le cinquième haplogroupe d'ADNmt fondateurs pour les amérindiens.
L'Haplogroupe X n'a pas été trouvé chez les Asiatiques, ce qui suggère qu'il est peut-être venu aux Amériques via une migration européenne.

Rigueur de l'article :

Concernant l'échantillon d'analyse, à savoir l'étude de l'ADNmt de 36 individus, on pourrait penser que cela n'est pas assez représentatif des populations amérindiennes et européennes. D'autant qu'il n'y a que 14 échantillons "européens".

Ce que cet article apporte au débat :

Cet article permet d'apporter un point concernant l'origine européenne des amérindiens dans les années 90 et ainsi permet de voir les avancées de la controverses en faisant des comparaisons avec des articles beaucoup plus récents.

Publiée il y a presque 7 ans par S. Ouahmid et collaborateurs..
Dernière modification il y a presque 7 ans.