Les espèces invasives et la chasse au gibier contribuent à la conservation de la nature sauvage : le cas des porcs sauvages dans une zone humide néotropicale
L’article part du constat que dans le Pantanal, un zone humide néotropicale du Brésil, il y a une très importante biodiversité, alors même que la zone n’est pas protégée et que 95% des terres sont détenues par des éleveurs. L’hypothèse des auteurs est que cette abondance de biodiversité est due à une absence de chasse des espèces sauvages natives. Ils tentent d’expliquer cela par la préférence des éleveurs à chasser les porcs sauvages (Sus scrofa), qu’ils peuvent manger et qui ont été introduits il y a 200 ans (descendant de porcs domestiqués puis retournés à l’état sauvage).
Les auteurs ont tout d’abord mené des interviews auprès des habitants afin de déterminer leurs habitudes de chasse. Ils ont également récupéré sur le terrain des crânes et des dentures de porcs sauvages ou de deux espèces de pécaris (espèces natives). Enfin, ils ont élaboré des registres de chasse que les chasseurs devaient remplir afin de répertorier l’état des individus abattus (sexe, condition reproductrice, condition physique) et la méthode utilisée pour les tuer.
Les auteurs ont pu montrer que le porc sauvage était la principale cible de la chasse, devant les pécaris. Les habitants mènent une chasse organisée en capturant les jeunes porcs pour les castrer et en les abattant plus tard, une fois qu’ils sont adultes (donc lorsqu'ils apportent plus de viande qu’un jeune porc, mais au goût moins fort que celle d’un adulte non castré). Ils évitent également de tuer les femelles gravides. La chasse du porc sauvage est considérée comme une activité traditionnelle chez les habitants du Pantanal.
L’article est peu rigoureux car il fait un simple constat des habitudes de chasse des habitants du Pantanal sans mettre réellement en évidence les liens avec la préservation des espèces natives. L’article est principalement descriptif.
Tout d’abord, cet article montre que les habitants du Pantanal tentent de réduire leur impact sur la croissance de population de porcs sauvages en évitant de tuer les femelles enceintes. Mais surtout, il montre que la chasse d’une espèce introduite permet de limiter l’impact sur les autres espèces natives en jouant le rôle de substituant. Enfin, l’article souligne le fait que la chasse des porcs sauvages permet aussi d’éviter leur croissance incontrôlée et limite donc l’effet négatif que pourrait avoir cette espèce invasive sur la biodiversité originelle.