Environnements côtiers et leur rôle dans les migrations préhistoriques
En 2006, Westley et Dix démontrent que les méthodologies et hypothèses sur lesquelles reposaient jusqu'à lors les études archéologiques des côtes seraient inappropriées pour étudier les migrations humaines côtières.
Des études basées sur des indices paléo-environnementaux mettent en évidence de fortes fluctuations des paysages littoraux au cours du Pléistocène.
Cet article permet de mieux comprendre le contexte scientifique au cours duquel la controverse a évolué.
Les fortes fluctuations des paysages côtiers sont présentées comme étant un facteur primordial à considérer pour étudier les migrations humaines : les auteurs préconisent de considérer la complexité de ces écosystèmes et d'envisager qu'ils puissent avoir permis des migrations à diverses échelles.
Il serait d'après eux envisageable que les côtes fournissent un système écologique permettant que des groupes humains se propagent sans la nécessité d'innovations technologiques significatives.
Ces réflexions permettent de reconsidérer l'hypothèse du peuplement de l'Amérique du Nord par l'intermédiaire de migrations côtières et incitent à envisager des études combinant des approches paléo-environnementales aux méthodologies jusqu'à lors appliquées.