Bisphénol A, phtalates, retardateurs de flamme polybromés, composés perfluorés et parabènes, substances chimiques présentes dans des produits de consommation, accessibles au grand public, ont fait l’objet d’une analyse approfondie par un groupe pluridisciplinaire d’experts de l'Inserm.
Il s'agit d'une synthèse très exhaustive qui est donc importante à prendre en compte dans le cadre de cette controverse.

Le rapport se base sur le constat de l'augmentation de l'incidence du cancer des testicules chez l'homme, de l'augmentation du nombre de malformations des testicules, de la baisse de la concentration spermatique en Amérique du Nord et en Europe, et de la tendance séculaire à l'apparition plus précoce de la puberté chez la fille (ces constats et leurs sources méritent bien sûr d'être vérifiés).
Il explique ensuite le fonctionnement des perturbateurs endocriniens, puis décrit les études épidémiologiques menées.
Il examine après cela les différentes substances évoquées précédemment et analyse les données disponibles sur leur possible impact endocrinien.

L'expertise collective souligne la difficulté liées aux "effets cocktails", c'est à dire les mélanges de substances induisant des effets qui peuvent être additifs ou synergiques et qu'il est encore difficile d'appréhender.
Dans la synthèse de cette étude, est précisé "Les études épidémiologiques ayant recherché des liens entre les cinq familles chimiques analysées dans cette expertise (bisphénol A, phtalates, composés polybromés, composés perfluorés, parabènes) et des anomalies de l’appareil reproducteur mâle et femelle, des troubles de la fonction de reproduction et la fertilité dans l’espèce humaine sont encore trop peu nombreuses à ce jour pour permettre de conclure sur les effets de l’exposition à ces composés relativement récent"