Titre de l'article :

Pastoralisme, conservation des plantes et conflits sur la prolifération de la renouée de l'Himalaya dans les zones protégées de haute altitude de l'Himalaya occidental, en Inde


Introduction à l'article :

Dans la vallée du Flowers National Park, la prolifération d'espèces indigènes fait débat: faut-il stopper le pastoralisme car celui-ci est tenu responsable de la perte de ressources naturelles ?
Cependant, il permet de maintenir les écosystèmes et prévenir l'invasion d'espèces indigènes, comme la renouée. Certains pensent que les espèces sauvages peuvent compenser l'arrêt des pâturage, d'autres envisagent de supprimer la renouée mais cela causerait une augmentation de l'érosion. L'article cherche donc à déterminer quelle serait la meilleure solution concernant la gestion de cette espèce.

Expériences de l'article :

L'échantillonnage s'est fait sur plusieurs habitats à des altitudes différentes (un gradient de 3000 à 4500m), entre 1993 et 2001. Des quadrats sont faits pour déterminer la richesse spécifique et la densité des plantes pour chaque habitat. En tout, 1250 quadrats ont été effectuées. La richesse spécifique est calculée en comptant le nombre d'espèce présente, la densité des espèces invasives a été calculée pour chaque type d'habitat et la diversité avec l'indice de Shannon-Wiener.

Résultats de l'article :

Il y a deux tendances dans les schémas de végétation:

  • une tendance altitudinale: 2 zones très riches en espèces (3100 et entre 3500-3700m) puis cela diminue progressivement en augmentant l'altitude. A 3500, la densité de P. polystachyum et de I. sulcata était significativement supérieure qu’aux altitudes plus et moins élevées.
  • une tendance par habitat: la richesse en espèces des plantes alpines était la plus basse dans les types d'habitat rocheux et la plus élevée dans les trouées forestières. La densité de P. polystachyum varie selon le type d'habitat mais les habitats perturbés représentent 90% de la densité de l'espèce. La densité plus élevée de I. sulcata dans les zones manipulées indique que l'élimination de P. polystachyum a été bénéfique à la croissance de I. sulcata. La densité d'O. Clatoniana était faible pour tous les types d'habitat, ce qui indique que cette fougère n'est pas invasive comme P. polystachyum et I. sulcata.
Ce que cet article apporte au débat :

L'activité humaine, et notamment le pastoralisme, favorise l'apparition d'espèces invasives mais qui peuvent s'avérer être simplement les précurseurs d'une succession secondaire. Ici, le pastoralisme ne change pas irréversiblement le paysage et permet d'augmenter la richesse spécifique des milieux.

Publiée il y a plus de 5 ans par C. Sirejacob et A. Prud'homme.
Dernière modification il y a plus de 5 ans.