Titre de l'article :

Perceptions des éleveurs sur la biodiversité et les stratégies de gestion des terres dans la région aride de Stony Plains, en Australie du Sud: conséquences pour les décideurs


Introduction à l'article :

Environ 70% de l'Australie est composée de pâturages arides à semi-arides. Les éleveurs gèrent leurs terres et permettent de réguler l'érosion des sols, l'invasion d'espèces et les feux. Tout ceci se fait avec la connaissance précise de leurs terres et des facteurs auxquels celles-ci sont soumises. C'est pourquoi la gestion de ces pâturages est laissée aux communautés locales, afin d'y prendre les décisions les plus adaptées au milieu. La perte de biodiversité a de fortes conséquences sur les systèmes naturels et associée au pastoralisme, cela peut réduire la couverture de litière, modifier les niveaux de nutriments, modifier la surface du sol, augmenter l'érosion.

Expériences de l'article :

Un sondage a été envoyé à l'ensemble des 51 locataires et / ou gestionnaires de biens pastoraux situés sur la zone d'étude. Le sondage était découpé en 4 partie: la première sur la démographie et les informations concernant le gérant, la deuxième sur la perception et définition de la biodiversité, la troisième sur la gestion des stocks et les précipitations et enfin la dernière portait sur la gestion des terres.

Résultats de l'article :

Les résultats du sondage:

  • la plupart des éleveurs sont des hommes de 50-60 ans qui n'ont pas une qualification complète.
  • les plaines d'argile craquelée étaient le paysage le plus fréquent et sont les sites les plus productifs, bien que variable selon la période de l'année. La moitié des éleveurs accepte l'importance des petits mammifères sur leurs terres et un peu moins de la moitié n'utilise pas une partie de leur terre pour pâturage afin d'y conserver les plantes et mammifères qui s'y trouvent.
  • tous ont accepté la définition donnée de la biodiversité et tous ont convenu qu'une biodiversité importante était signe d'un paysage en bonne santé et augmentait la production primaire. Pour les menaces pesants sur la biodiversité, le changement climatique est considéré comme neutre, contrairement à certains mammifères (renard par exemple).
  • les terres sont en meilleures condition qu'auparavant
Ce que cet article apporte au débat :

L'importance des mammifères indigènes pour la production primaire est moins considérée que celle des plantes, alors qu'ils sont essentiels pour les pâturages et peuvent disparaître si les terres sont gérées de manière inappropriée.
Le climat n'est pas considéré comme une véritable menace pour les éleveurs alors que la plupart considère les précipitations comme le facteur le plus important pour la productivité primaire, ce qui empêche la prise de mesure pour éviter de lourdes conséquences face à des évènements climatiques importants (sècheresse etc.).
Cette étude permet d'avoir la vision des premiers concernés par les politiques d'aménagement et de gestion des pâturages.

Publiée il y a environ 6 ans par C. Sirejacob.
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