Titre de l'article :

Le réchauffement des océans ne prend pas de pause, mais il se déplace vers les eaux profondes et échappe ainsi aux mesures de surface.


Figure :

En vert, les périodes "normales", en rouge, celles où une pause du réchauffement est mesurée.

A gauche, les deux barres représentent l’énergie totale entrant dans le système climatique par l'atmosphère. Cette énergie se convertit en chaleur qui réchauffe les océans.

Les trois couples de barres à droite représentent les tendances au réchauffement de 3 couches d'océan de profondeurs différentes. Le graphique montre bien que le réchauffement est plus important dans les eaux de surface pendant les périodes normales (en vert), et qu'il est au contraire plus important en profondeur pendant les périodes de pause (en rouge).

Introduction à l'article :

Cet article part du constat suivant : des ralentissements dans l'augmentation de la température des eaux de surface ne sont pas cohérentes avec l'augmentation de la quantité totale de chaleur dans le système climatique. Les auteurs tentent donc de comprendre où cet excès de chaleur est passé.

Expériences de l'article :

Les auteurs utilisent plusieurs modèles informatiques de simulation du climat.

Résultats de l'article :

L'article montre que ce sont les eaux profondes qui absorbent plus de chaleur pendant les périodes de pause, qui sont finalement assez communes. Les profondeurs se réchauffent, mais comme les mesures de températures sont en général faites à la surface des océans, les scientifiques qui n'observent que ces données pensent que le réchauffement est en "pause". Il s'est en fait simplement déplacé.

Ce que cet article apporte au débat :

Cet article est important car il prouve que les pauses apparentes dans le réchauffement climatique n'existent en fait pas : il s'agit de pauses dans l'évolution de certains indicateurs utilisés pour décrire ce réchauffement global, mais qui ne présagent pas de l'évolution d'autres indicateurs, moins souvent pris en compte (par exemple la température des eaux profondes).

En résumé, si les symptômes visibles du changement climatique peuvent parfois sembler en pause, cela ne veut pas dire pour autant que le réchauffement lui-même s'arrête.

Publiée il y a plus de 9 ans par F. Giry.
Dernière modification il y a plus de 9 ans.