Titre de l'article :

La reconnaissance des empreintes digitales entre différentes prises espacées dans le temps diminue quand la durée augmente, mais reste très proche de 100 %.


Introduction à l'article :

Cet article attaque le problème du point de vue de la reconnaissance des empreintes digitales, plutôt que sur les empreintes elles-mêmes. Il cherche à déterminer si des paramètres démographiques (age, sexe, ethnie) et surtout le temps entre deux mesures des empreintes peuvent influencer la reconnaissance d'un individu à l'aide de ses empreintes digitales.

Expériences de l'article :

Les auteurs ont utilisé la base de donnée de la police du Michigan (Etats-Unis) pour étudier les empreintes de 15 597 personnes mesurées plusieurs fois (au moins 5 ans entre chaque mesure). Puis des études statistiques poussées permettent de déterminer si les empreintes d'une même personne prise à plusieurs années d’intervalle sont significativement différentes ou non (est-ce que le programme de reconnaissance "match").

Résultats de l'article :

Les résultats montrent que plus la durée séparant les deux mesures des empreintes d'une même personne est importante, moins elles ont de chance de "matcher". De plus, plus l'age du sujet est élevé, moins les empreintes sont reconnaissables.

Globalement, les auteurs soulignent que si les images sont de bonne qualité, le taux de "match" est très proche de 100 % dans tous les cas.

Rigueur de l'article :

Les auteurs expliquent que les échecs de reconnaissance sont le plus souvent dus à la qualité des images elles-mêmes. Ils évoquent aussi la façon dont l'empreinte est prise (doigt plus ou moins appuyé par exemple) comme source de variabilité.

Ce que cet article apporte au débat :

Le fait que le taux de reconnaissance diminue lorsque la durée entre les deux mesures augmente peut supporter l'idée que les empreintes digitales peuvent varier au cours de la vie. Cette diminution est toutefois limitée.

Publiée il y a plus de 8 ans par F. Giry.
Dernière modification il y a plus de 8 ans.