Une stimulation électrique d'une petite aire du cerveau permet de perturber, de manière réversible, l'état de conscience.
Les médecins suivaient la procédure habituelle pour trouver l'aire du cerveau impliquée dans l'épilepsie chez une patiente de 54 ans.
Comme expliqué ailleurs dans cette controverse, notamment dans la synthèse ou ici, dans ce cadre, les auteurs posent des électrodes dans différents endroits 1) pour identifier la ou les régions qui cause(nt) les crises d'épilepsie et 2) pour éviter, en opérant, de détruire des régions qui ont un rôle important attesté par l'activité induite par l'électrode. Dans ce cadre, les médecins et chercheurs ont découvert, à leur grande surprise, une aire située au niveau du claustrum, qui transformait littéralement la patiente en légume: elle n'était plus capable d'écouter les questions des médecins, après désactivation de la zone elle ne se rappelait pas de ce qui s'était produit et, à part finir une action initiée avant l'activation de l'électrode dans la zone en question, elle n'était plus trop capable de grand chose. Tout cela rien que par la désactivation de cette zone !
La limite est que ce résultat n'a pour l'instant été observé que chez une seule personne, la patiente de 54 ans envisagée dans l'étude en question. Même si de nombreux articles tendent à montrer un rôle prépondérant du claustrum dans la conscience, malgré des aires de cartographie du cerveau à l'aide d'électrodes chez des patients épileptiques, c'est la première, et pour l'instant unique, fois où une telle altération de la conscience a été observée par la simple désactivation d'une seule aire du cerveau. D'autres études parallèles sont nécessaires pour confirmer ce résultat.
Cet article montre que par l'identification et le contrôle d'une simple zone dans le cerveau qui semble liée à la conscience, on est capables aujourd'hui de transformer quelqu'un en légume avec l'aide d'une simple électrode implantée dans le cerveau activable de l'extérieur...