Analyse de la référence Microbial Drivers of Animal Behavior

Titre de la review :

Comportement animal et le microbiome


Figure :

Data

Tableau du Haut:
Les comportements modifient les microbiomes. Chez les Kudzu, les iguanes verts et les calmars bobtail.
Les comportements des hôtes modifient l'acquisition et la maintenance microbienne.

Tableau du Bas:
Les microbiomes modifient les comportements. Chez les mouches à fruits, les moustiques et les souris.
Les microbes modifient l’accouplement, l'alimentation et les niveaux d'anxiété.

Résumé de la review :

Cette review fait un état des lieux, sur les comportements modifiant les microbiomes mais aussi sur les influences des microbiomes sur les comportements d'animaux.

Les recherches récentes ont révélé les rôles surprenants des microbiomes dans la formation de comportements à travers de nombreux taxons. En effet les comportements pour les régimes alimentaire et les interactions sociales affectent la composition des communautés microbiennes associées à l'hôte. Mais les microbes influencent aussi le comportement de l'hôte.

Les comportement sociaux et l’accouplement ont un effet profond sur la transmission des agents pathogènes. De nombreux animaux utilisent donc des stratégies comportementales pour éviter ou éliminer les agents pathogènes. Les agents pathogènes peuvent manipuler également le comportement de l'hôte. Cependant, étant donné la diversité des microbes dans la nature, il est important d’inclure les non pathogènes.

Pour divers animaux, le comportement joue un rôle central dans l'établissement et la régulation des associations microbiennes.

Par exemple, le Megacopta cribraria (Kudzu), un ravageur agricole, naît sans aucun symbiote. Après la naissance il acquiert un symbiote spécifique de bactéries encapsulées, laissées par sa mère. Si le symbiote n’est pas acquis, ces ravageurs de cultures montrent des comportements d’errance.

Le contact social est un autre mécanisme qui peut servir d'intermédiaire pour l'acquisition et l'échange des symbiotes microbiens.Koch et Schmid-Hempel ont montré que dans le cas des bourdons (Bombus terrestris), un contact direct avec des compagnons était nécessaire pour se nourrir des selles et établir un microbiote intestinal normal. Les individus jamais exposées aux matières fécales avaient un microbiote intestinal altéré et étaient plus susceptibles au parasite Crithidia bombi.

Une fois que les associations hôte-microbe sont établi, les microbes peuvent influencer le comportement de l’hôte avec une forte implications pour l'écologie et l'évolution de l'hôte. Sharon et al. ont récemment trouvé que_ Drosophila melanogaster_ préfère fortement s'accoupler avec des individus ayant le même régime alimentaire. Ce changements serait du à la présence d'une bactérie, Lactobacillus plantarum. Suggérant que les microbes pourraient fondamentalement modifier les interactions sociales chez ces animaux via des effets sur leur communication chimique.

Rigueur de la review :

Cette review est courte mais pose des questions essentielles sur le rôle des microbes dans l'établissement de comportement sociaux. D'autre cas auraient été intéressant à traiter dans cette étude, comme par exemple les animaux solitaires et grégaires. Un exemple, les phéromones d’agrégations peuvent moins bien être perçu à cause d'une microsporidie pathogène du criquet en modifiant la composition du microbiote intestinal. Shi et al,. 2013

Ce que cette review apporte au débat :

Dans quelle mesure le comportement des jeunes est-il motivé par la recherche de bienfaits des microbes? À quelle fréquence, le choix de l'hôte influence-t-il l'acquisition de partenaires microbiens?

Quel rôle jouent les microbes bénéfiques dans l'évolution de la sociabilité?

Publiée il y a presque 6 ans par romaind.
Dernière modification il y a presque 6 ans.