Le non labour augmente la séquestration du carbone par le sol en surface mais la diminue en profondeur
Les auteurs soulignent que selon les études, le non labour apparaît tantôt favorable tantôt défavorable à la séquestration du carbone dans le sol. Ils font donc une méta analyse pour tirer des conclusions globales.
L'étude analyse 69 expériences pour comparer les situations avec ou sans labour en terme de séquestration du carbone dans le sol.
L'arrêt du labour sur une parcelle autrefois labourée permet d'augmenter le carbone du sol de surface (10 cm de profondeur) de 3.15±2.42 tonnes par hectare, mais réduit de 3.30±1.61 tonnes par hectare le carbone dans les couches plus profondes (20 à 40 cm de profondeur). Globalement, l'adoption du non-labour ne permet pas d'augmenter significativement la séquestration du carbone dans les 40 premiers cm de sol.
L'augmentation du nombre d'espèces cultivées dans la rotation entraîne une réduction du carbone dans le sol, au contraire l'augmentation de la fréquence des mêmes espèces permet d'augmenter significativement le stock de carbone.
Le non labour n'est pas forcément un levier important pour augmenter la séquestration de carbone dans les sols agricoles.