Bombus terrestris: un pollinisateur plus efficient mais moins efficace qu'Apis mellifera au sein des champs de graines de trèfles blancs.
le trèfle blanc est une plante économiquement importante pour la Nouvelle Zélande. Elle représente près de 11% des exportations agricoles et est utilisée en tant que denrée alimentaire pour le bétail. Apis mellifera est connu pour être le principal pollinisateur des ces trèfles. Cependant, des parasites comme Varroa destructor mettent en péril les populations d'abeilles communes. De l'autre côté, Bombus terrestris est également connu pour être un grand pollinisateur dans les champs de trèfle mais peu d'études se sont penchés sur la quantification de cette efficacité de pollinisation. C'est ainsi qu'intervient cette étude.
Etude réalisée pendant le mois de Janvier, lors du pic de floraison, sur cinq champs entre 6 et 9 ha. Les pollinisateurs sont capturés dans des flacons et placés dans une solution alcoolisée. Le nombre de grains de pollens accrochés aux insectes sont comptés en laboratoire. En parallèle, les mouvements d'Apis mellifera _et de _Bombus terrestris sont quantifiés pendant 3 jours de 9h00 à 15h00 sur 38 individus utilisant des systèmes d'enregistrements audio et des observations à l’œil nu. Le nombre de plantes visité par l'abeille commune est estimée grâce à une méthode quantitative linéaire développé par Goodwin et al. (2011) sur les mêmes champs.
Par rapports à d'autres pollinisateurs (des petites abeilles endémiques du genre lasioglossum _ou des mouches du genre _melanostroma), les Apis _et _Bombus _sont les plus performants en terme de pollen récolté (Fig 1) quelque soit la partie du corps observé.
Au niveau du taux de visite des fleurs entre _Apis _et _Bombus, le premier visite 19.9 graines/minutes en moyenne contre 27.5 pour le second. En revanche, les abeilles sont bien plus abondantes, représentant près de 85% des abeilles (_Apis _et _Bombus _compris) piégés et 99% des abeilles observés . Les autres insectes, particulièrement les mouches, sont également beaucoup observés et capturés (environ 4 fois plus souvent que les abeilles) mais leur capacité de pollinisation reste relativement faible.
Les méthodes manquent cruellement d'explication et de visibilité. Le nombre de jours d'étude n'est pas spécifié, de même pour les heures de mise en place des pièges ou d'observation des individus. En ce qui concerne les méthodes quantitatives linéaires ou le système d'enregistrement audio pour quantifier les déplacements des insectes, là encore il y a peu d'information. Pour les premières, il faut aller lire la publication originale car aucune information précise n'est donnée par les auteurs. Pour la deuxième, aucun schéma, aucun tableau, aucune carte ne permet de comprendre la démarche. Cela dit, les autres méthodes sont bien expliquées, les résultats rigoureusement détaillés et les conclusions fidèles à ces derniers. Cependant il y a un manque d'information et d'expérience quant aux pollinisateurs non abeilles auxquels la quantification du pollen n'a été faite que sur 3 genres et 24 individus: ce qui est statistiquement faible.
Bombus terrestris est un pollinisateur plus efficient car voyage plus rapidement de fleurs en fleurs qu'Apis mellifera. En revanche, en terme d'abondance, ce dernier reste très largement majoritaire et demeure donc le pollinisateur le plus efficace. Les autres insectes sont des pollinisateurs bien moins performants que les abeilles dans les champs de trèfles. Ainsi, pour cette région particulière et ce type de culture particulier, l'abeille commune reste un pollinisateur essentiel par rapport aux espèces sauvages, bien moins rependues. En cas de crise dans les population d'abeilles communes, l'élevage de bourdon terrestre est à largement considéré étant moins sensibles aux parasites et aux changements environnementaux.