Déclin mondial des pollinisateurs : tendances, impacts et moteurs
Cet article permet de mieux comprendre les causes du déclin des pollinisateurs à l’échelle mondiale. Des déclins régionaux forts chez l’abeille domestique ont été montrés aux Etats-Unis et en Europe, notamment en Hollande et au Royaume-Uni. Les données sont très bien renseignées pour le déclin des abeilles domestiques et des bourdons, mais on ne connaît pas bien la dynamique des autres pollinisateurs. Pourtant, une perte de tous ces pollinisateurs sauvages et domestiques pourrait avoir des conséquences sur le maintien de la diversité des plantes et la pollinisation des cultures.
Cet article regroupe des connaissances d’autres études précédemment réalisées (review), il n’y a donc pas d’expériences réalisées ici. Son objectif est simplement de dégager des patrons communs parmi ces études, pour donner une vision globale de la problématique.
Il s’avère que les causes du déclin des pollinisateurs sont multiples. La première raison avancée est le changement des paysages. En effet, la perte d’habitat de ces pollinisateurs et sa fragmentation peuvent avoir des effets négatifs sur leurs populations, notamment avec la perte des ressources et des sites de nidification appropriés. Une autre raison est l’introduction de plantes invasives et les pathogènes : A.mellifera est sensible à l’acarien Varroa. Enfin, le changement climatique pourrait avoir un impact sur les dynamiques de populations, notamment celles de papillons, car la niche écologique des pollinisateurs se trouve fortement modifié de par ces changements.
Cet article est sérieux et s’appuie sur de nombreuses références. Etant un des premiers et un des seuls à résumer les causes potentielles du déclin des pollinisateurs, il a été cité plus de 3000 fois et ses auteurs sont assez connus dans le domaine de l’écologie des pollinisateurs, e.g. Potts, Kremen.
Cet article n’est pas indispensable à notre controverse. Il sert simplement à préciser le contexte dans lequel s’inscrit notre problématique. On comprend ainsi mieux pourquoi les scientifiques se sont intéressés à la capacité de pollinisation de tous ces insectes, pour pouvoir mieux protéger les plus efficaces.