Titre de l'article :

Déplacer les espèces : une méthode de conservation étudiée pour différentes espèces en danger en Asie et au Pacifique


Introduction à l'article :

La conservation par translocation est de plus en plus étudiée pour la conservation d’espèce, de population et des écosystèmes en réponse à la perte de leurs habitats, de la réduction de sa qualité, la menace due aux invasions biologiques mais également en prédiction des impacts dus aux changements climatiques. Lorsque l’on introduit une nouvelle espèce, il est souvent question de rétablir le fonctionnement d’un écosystème. Dans cet article une méthode controversée est utilisée qui consiste à introduire des espèces qui ont une relation avec un fossile présent, donc en utilisant des taxons en substituts d’espèces éteintes. En effet, la présence des fossiles proches des espèces vivantes indique que ces organismes ont le potentiel pour être déplacés comme un substitut écologique.

Expériences de l'article :

Ici on souhaite reconstruire la faune présente au Pléioscène, avant que l’homme ne soit présent. Le but est de trouver les espèces selon ce critère qui pourrait potentiellement être candidat au déplacement par translocation. Ils choisissent les espèces en regardant s’il y a un risque, le bénéfice et la faisabilité. Ainsi, les espèces sont classées selon leurs statuts, leurs rôles, la raison de leurs déclins, les risques, la zone de présence précédente et actuelle. Ils effectuent alors une étude de cas pour chaque espèce.
Les auteurs s’intéressent, à neuf espèces vertébrées de grandes tailles présentent en Asie/Pacifique. Ils sont tous considérés comme en danger ou en danger critique.

Résultats de l'article :

L’étude des différents critères (stabilité, faisabilité, bénéfice risque, ect) pour chaque taxons a révélé que les orangs-outans, le diable de Tasmanie et les tapirs sont des espèces que la conservation par translocation est possible et serait la plus bénéfique. Les tortues sont également déplaçables en vue de la conservation, mais ont un plus haut risque d’avoir un équivalent écologique. Le rhinocéros a le plus haut critère de bénéfice mais a un faible critère de faisabilité et un haut de risque.
La restauration des rôles écologiques, réduire le risque d'extinction et le tourisme écologique sont des conséquences positives du déplacement d’espèce. Cependant, il y a souvent un conflit avec l’homme (chasse, aire protégée) qui consiste une limite important pour la translocation de certaines espèces. De même, un autre problème est la disponibilité en nourriture et en espace pour les espèces introduites. Cela pourrait conduire à des problèmes démographiques ou génétiques par la suite.

Rigueur de l'article :

Les auteurs souhaitent reconstruire les populations comme elles étaient au Pléioscène en se fondant sur l’analyse des fossiles. Ce choix est dû au fait que l’homme n’était pas présent à cette époque. Cependant, les conditions abiotiques ne sont plus les mêmes que durant cette période.

Ce que cet article apporte au débat :

Cet article montre que le déplacement d’espèce dans une zone qui ne lui est pas connu est possible en se basant sur l’étude des fossiles. Ici les espèces sont sélectionnées en tant que substitut d’espèces éteintes proches écologiquement et taxoniquement parlant. L’article met en avant l’aspect conservation de telle pratique. En effet, le déplacement d’espèce est parfois la dernière solution pour éviter l’extinction totale de certains taxons. Par l’utilisation de nombreux critères, il met en avant toute la complexité de tel déplacement et montre que cela n’est possible que pour certaines espèces. De plus, il met en avant que l’homme est souvent un frein quant à la conservation par translocation.

Publiée il y a environ 9 ans par S. Marion.
Dernière modification il y a environ 9 ans.