" L’effet Lully " : un territoire à l’épreuve d’une inondation
Lully est un village situé dans le canton de Genève en Suisse romande. Le Bas Lully, zone inondable, est une extension récente du village. Ce dernier a subi une forte inondation en 2002 qui a permis de mettre en lumière des dangers connus, mais partiellement oubliés, connu sous le nom d’ « effet Lully ». La dimension spatiale des risques est souvent limitée à une conception de « territoire support » ayant une gestion particulière pour contrer l’irruption d’une catastrophe. L’objectif de cet article est d’étudier les différentes dimensions (naturelles, physiques, sociales , politiques et économiques) impliquées dans les vulnérabilités, déséquilibres et rééquilibrages fragiles du territoire. Lully est un bon exemple d’une dynamique qui redéfinit la relation entre un risque et un territoire à la suite d’un événement critique.
Il n'y a pas vraiment d'expérience, mais ils expliquent les événements vécus au cours du temps à Lully.
La mémoire des inondations a été atténuée dès 1954 avec l’autorisation de la zone à bâtir. Malgré plusieurs crues en 1976, 1979 et 1983, aucune solution n'est envisagée et cela aboutit à des travaux ponctuels qui permettent ensuite la densification de la zone. Avec l’oubli du danger, les personnes vivant dans le Bas-Lully se trouvent directement exposées au danger à cause d’une mauvaise application des réglementations du bâtiment (des procès ont été engagés). Avec le recul, ils constatent que les corrections successives du cours d’eau ont engendré d’autres risques non prévus (diminution des zones d’expansion de la crue, report des débits en aval…).
L’inondation de 2002 résulte des eaux de ruissellement dont l’impact n’avait pas été anticipé. Cette dernière a entrainé l’accélération du projet de renaturation de l’Aire avec un budget dédié à la protection de riverains.
Dans cet article il ne semble pas avoir de conflit d'intérêt. Il a été publié dans "Cosmopolitiques" dans la section "L’eau : un bien commun à composer"
Cet article illustre bien les conséquences causées par le cloisonnement entre les différentes manières d’appréhender les risques. Les phénomènes naturels ne peuvent pas être réduits à la dimension naturelle. Il faut donc repenser ces phénomènes comme "acteurs" dans la relation au territoire. De plus, il ne faut pas limiter l’analyse des risques au simple problème fonctionnel et probabiliste. Il est nécessaire de prendre en considération la globalité de la relation qui existe entre les risques et le territoire.
Une autre information importante de cet article est l’accélération de la renaturation de l’Aire. En effet, les objectifs de renaturation sont liés aux objectifs de protection contre les risques d’inondation. Après l’événement de 2002, la priorité a été donnée sur Bas-Lully alors que d’autres secteurs attendaient déjà des améliorations.
Dans cet article, ils définissent les termes ambiguës et suggèrent des précisions dans certains cas via des annotations. Ils auraient peut-être pu détailler un peu plus sur les aménagements de l'Aire (coûts, temps de construction...).