Méta-analyse des effets des plantes non-natives sur les espèces, les communautés et les écosystèmes.
Cette étude est une synthèse permettant d'évaluer l'impact écologique de différentes espèces de plantes exotiques. Elle se focalise sur deux aspects : l'impact des espèces exotiques qui fixent l'azote par rapport à celles qui ne le fixent pas, et l'invasion des écosystèmes insulaires par rapport aux continentaux.
Pour faire cette méta-analyse, les auteurs ont étudiés plusieurs centaines d'articles traitant de plantes exotiques invasives. Ils ont analysé ces articles afin d'en extraire des données qu'ils ont pu eux-mêmes utiliser. Ils ont ainsi étudiés l'impact des plantes non-natives sur les espèces de plantes et d'animaux, ainsi que sur les communautés.
Les plantes non-natives ont des impacts significatifs sur de nombreuses variables écologiques, mais ces impacts varient en fonction de l'échelle. Elles réduisent significativement la valeur sélective et la croissance des plantes natives. Elles changent également les communautés de plantes en réduisant l'abondance et la diversité spécifique. Cependant, la production totale de la communauté native augmente suite à l'invasion. Mais cet effet est peut être dû à un biais d'échantillonnage. Les plantes exotiques réduisent également l'abondance et la valeur sélective des espèces animales. Les espèces exotiques fixant l'azote affectent plus les cycles du carbone et de l'azote, comparées aux espèces qui ne fixent pas l'azote. Il n'y a pas non plus de différence significative entre l'impact sur les écosystèmes insulaires et continentaux.
Cette étude synthétise beaucoup de données, avec des approches et des définitions différentes. Cela peut donc induire des erreurs. De plus, la plupart des données analysées portent sur quelques espèces exotiques qui sont largement étudiées. Il est parfois également difficile de quantifier avec certitude et précision l'impact d'une espèce sur les communautés.
Cette méta-analyse permet de voir que toutes les croyances ne sont pas forcément significatives, les îles n'étant pas forcément plus touchées par des espèces non-natives que les continents. Cet article montre que tout n'est pas blanc ou noir, et qu'il faut se défaire des idées préconçues pour pouvoir avoir une vision claire sur l'impact de l'introduction d'espèces non-natives. C'est donc une approche intéressante qui permet d'uniformiser les connaissances sur le sujet et de fournir une base de travail pour les études à venir.