Titre de l'article :

Changes of population trends and mortality patterns in response to the reintroduction of large predators: The case study of African ungulates


Introduction à l'article :

En Afrique du Sud, l’extinction locale de carnivores a conduit à une augmentation de la population-proie herbivore, et à entraîner un impact non négligeable sur la végétation. Dans le but de restaurer l’écosystème à un état antérieur à leur disparition, des lions ont été réintroduits dans certaines réserves. Cependant, lorsque celles-ci sont petites et clôturées, cela à parfois conduit au déclin des populations de proies, qui ont du être périodiquement ré-introduites. Il est donc important de comprendre dans quelles circonstances ces populations proies et prédateurs peuvent se maintenir dans une aire comme celle-ci.
Cette étude analyse le pattern de mortalité des ongulés (entre 1986 et 2010) à travers l’analyse de leur carcasse et la relation avec le nombre de lion, la pluviométrie et leur sexe dans une zone protégée, la réserve de Hluhluwe-iMofolo Park (HiP), relativement petite (960km²) et close.

Expériences de l'article :

L’étude utilise des données enregistrées entre 1986 et 2010. HiP se compose d’une partie Nord, Hluhluwe, et d’une partie sud, iMfolozi, étudiées séparément en raison de leurs différences écologiques.
Durant cette période, l'abondance d'ongulés de sept espèces a été estimée par échantillonnage à distance suivant des transects qui couvrent l’étendue d’HiP, et la population totale a été calculée à partir de recensements. Les carcasses de ces espèces trouvées ont été comptabilisées. Les données sur le nombre de lions sont issues de publications scientifiques. La pluviométrie moyenne annuelle prise en compte, provient d’une station dans l’aire nord et trois dans l’aire sud.
Ils ont ajusté un modèle linéaire pour expliquer le taux de croissance des populations d’ongulés en fonction du nombre de lions, d'ongulés et de la pluviométrie, et un modèle log-linéaire pour expliquer le nombre de carcasses trouvées en fonction des variables citées précédemment et du sexe des carcasses.

Résultats de l'article :

Les précipitations affectent la mortalité de plusieurs ongulés dans la réserve. Même si les lions comptent pour beaucoup dans la mortalité des ongulés, ceci n’a pas une influence détectable dans la croissance de la population et dans le schéma de mortalité (avec une possible exception, des zèbres dans le nord, qui est une des proies préférées des lions, donc qui pourrait être préférentiellement chassées). La mortalité des adultes positivement et négativement corrélée par le pattern des précipitations, pourraient suggérer des espèces particulièrement sensibles à la production de forage pendant la saison sèche, mais aussi, à la potentielle augmentation du succès de chasse pour les lions du à la végétation dense durant les périodes humides.
Finalement, cette étude suggère que la population de lion n’a pas encore atteint sont maximum d’abondance potentiellement supporter par ces proies, mais cela pourrait se produire prochainement avec la récente augmentation du nombre de lion.

Rigueur de l'article :

L'article conclu qu'il semble que d'après la population de proie, la population de lion n'est pas arrivée à son "maximum" possible. Pour cela il se base sur une théorie qui mentionne deux indices pour le maintien de population de proies et prédateurs durables : la capacité de la zone (qui semble sur le point d'être dépassée), et la ratio proie/ prédateurs (qui ne semble pas dépassé). Outre les données parcellaires inhérentes au système d'étude, ils ne prennent pas en compte les autres prédateurs introduits, qui pourraient avoir un régime alimentaire qui se superpose à celui des lions, et avec lesquels ils pourraient être en compétition pour la ressource, et pour l'espace.
De plus, il peut y avoir quelques biais pour les variables de précipitations, qui ne sont observées que dans une station dans la zone sud (situé au nord de cette zone), et trois dans la zone nord.

Ce que cet article apporte au débat :

L'article analyse un système écologique CLOS dans lequel des populations de prédateurs ont disparu, et ont été ré-introduit par la suite.
Cet article répond favorablement à notre première question, la ré-introduction a visiblement était possible, mais elle n'y réponds pas sur le long terme. La dynamique du complexe prédateurs-proies, une fois que le nombre maximum potentiel de prédateurs supporté par les proies sera atteint, reste inconnue.
En outre, l'article ne répond pas entièrement à la question de la restauration de l'écosystème, parce que le nombre de lions n'entre pas en tant que variables explicatives dans les modèles réalisés, donc leur impact sur la dynamique des proies ne peut pas être "prédit" et parce qu'il manque (de façon volontaire) un pan de la biocénose dans cette étude, les végétaux, qui permettraient d'avoir une vue plus globale de ce système écologique.

Remarques sur l'article :

Autre : Je ne comprends pas comment un facteur peut affecter une variable que l'on cherche à expliquer, alors que les modèles qui ont été choisi ne le contiennent pas en tant que variable explicative.

Publiée il y a presque 9 ans par Un illustre inconnu.
Dernière modification il y a presque 9 ans.