LUCA (dernier ancêtre commun universel) : émergence, constitution et héritage génétique d'un précurseur exclusif.
Le concept de dernier ancêtre commun universel vient du fait que tout les êtres vivants connus peuvent s'insérer au sein de l'un des trois domaines de l'arbre du vivant qui sont les Bactéries, les Archées et les Eucaryotes. La question qui se pose est de savoir quelle(s) hypothèse(s) est (sont) à retenir concernant les caractéristiques de LUCA. En effet, un débat est présent entre un ancêtre biologique primitif avec un simple système d'ARN, et un ancêtre commun déjà soumis aux lois de l'Evolution avec du matériel génétique (ARN/ADN vs. ADN). Pour d'autres auteurs, LUCA serait l'ancêtre direct entre les Bactéries et les Archées. Les Eucaryotes seraient alors le produit d'un mélange entre ces deux derniers domaines. Le rôle et l'origine des virus dans l'Evolution sont des nouvelles perspectives à explorer.
Cet article focalise sur la nature de LUCA, ses relations phylogénétiques, son statut métabolique, sa redondance génétique, et sur la question de ses prédécesseurs.
Il n'y a pas vraiment d'expériences dans cet article. Il s'agit plus d'une réflexion commune entre les auteurs, basée sur les connaissances de l'époque (2008).
LUCA apparaît comme étant doté d'un grand spectre de capacités bioénergétiques, et déjà compatible avec un métabolisme de type micro- ou nano-aérophile. La notion d'ancêtre commun implique celle d'un "génome minimum" basé sur des gènes essentiels. LUCA apparaît également thermophile, voire même hyper-thermophile. Les auteurs concluent sur un LUCA proto-Eucaryote, possédant de l'ARN et étant métaboliquement et morphologiquement très hétérogène. La transition entre ARN et ADN se fait de manière indépendante, et il est très probable que les virus y aient joué un rôle prépondérant. Le dernier ancêtre commun universel est aussi présenté comme ayant une membrane composé d'acides gras (sn1,2) et capable d'évoluer dans un large spectre thermique. Enfin, deux nouveaux modèles viennent surpasser les hypothèses "replication first" et "metabolism first", ce sont les modèles de fermeture catalytique et d'hérédité de composition.
C'est article n'est pas très récent mais il décrit de manière profonde ce qu'est, selon les auteurs, le dernier ancêtre commun universel.