Titre de l'article :

Les nouvelles tendances de la biodiversité sous marine montrent un impact humain sur la structure des communautés


Introduction à l'article :

Au niveau local dans les écosystèmes marins-côtiers, on observe parfois une augmentation du nombre d'espèces, de la richesse spécifique et de la diversité en contraste avec les écosystèmes terrestres qui montrent une perte de biodiversité importante.
Ces changements dans les écosystèmes côtiers sont dépendants du contexte et des activités humaines associées.

Expériences de l'article :

Synthèse de 471 données issues de séries côtières de 189 sites. La richesse spécifique et la biodiversité de chaque série ont été calculées a partir d'indices.
A partir des données, trois modèles ont été créés pour répondre aux questions suivantes :

  • La biodiversité locale change telle ces dernières années ?
  • Ce changement est il dépendant du contexte écologique du site ?
  • Ces changements sont ils dépendants de prédicateurs spécifiques ?
Résultats de l'article :

Les activités humaines ont deux impacts majeurs : la création de stress dans certains sites qui va amener à une perte de la diversité, ou des effets bénéfiques comme des efforts de conservation ou la création de récifs artificiels augmentant la diversité.
Les écosystèmes avec peu d'espèces, à cause de perturbations anciennes ou de la surexploitation, sont sensibles à l'arrivé d'espèces invasives qui font monter leur richesse spécifique. Les écosystèmes très diversifiés sont peu impactés, les interactions entre espèces limitent les effets des espèces invasives.
Les gains d'espèces touchent surtout les invertébrés benthiques et non les prédateurs ou consommateur massifs, surement a cause des activités humaines qui impactent davantage ces derniers.
De plus, une corrélation entre augmentation de la température dans les écosystèmes et augmentation de la zone de répartition des espèces peut être observé.

Rigueur de l'article :

Problèmes de l’échantillonnage des sites qui ne représentent que les réalités locales de la région. Les sites ont été choisis avant l'étude car peu impactés par les activités humaines, ce qui crée un biais. Seuls 13 % des sites sont très touchés par les activités humaines.
Les auteurs sont néanmoins conscients de ce biais et en tiennent compte dans leur conclusions.

Ce que cet article apporte au débat :

Les écosystèmes ne réagissent pas de la même façon à la même contrainte en fonction de leur structure. Les écosystèmes les plus complexes réagissent mieux à certaines perturbations (comme les espèces invasives ) que les écosystèmes pauvres.
La diversité est dépendante des activités humaines et du stress qui en découle.
La diversité locale peut être prédite et dirigée (par effort de conservation, réduction du stress). Cela peut apporter des connaissances sur les facteurs à plus grandes échelles associés à des baisses du nombre d'espèces au niveau régional ou global.

Publiée il y a plus de 8 ans par Q.Vautrin.
Dernière modification il y a presque 8 ans.