Evaluation de l'impact environnemental de plusieurs régimes alimentaires combinés à différentes techniques de production
La malnutrition touche une personne sur trois dans le monde, affecte tous les groupes d'âge et populations, et joue un rôle majeur dans la mortalité annuelle, en particulier chez les enfants des pays en développement. Ces problèmes de pénurie alimentaire et de malnutrition sont principalement liés à la croissance rapide de la population et à la baisse de la disponibilité des ressources terrestres, hydriques et énergétiques par habitant. Les progrès technologiques, et notamment le développement d'une agriculture intensive, ont permis de diminuer ce problème, en augmentant la production et la consommation alimentaire. Cependant, ces améliorations vont aussi de pair avec des impacts environnementaux majeurs. Ainsi se pose la question d'une production alimentaire durable, à laquelle on peut répondre en calculant l'impact environnemental de la consommation humaine et de ses processus connexes, grâce à des méthodes standardisées pour pouvoir comparer différents systèmes de production.
Comparaison de l'impact environnemental de différents régimes alimentaires et méthodes de production (agriculture conventionnelle VS agriculture biologique) : régime omnivore, végétarien (nourriture végétale, lait, produits laitiers et œufs) et végétalien (exclusion de tous produits d'origine animale)
Ces 3 régimes équilibrés hebdomadaires, tous équivalents en terme d'énergie et de nutriments, ont été analysés par la méthode d'évaluation du cycle de vie (exprimée en « points ») : évaluation de l'énergie et des impacts environnementaux du système de production, de l'extraction et de la transformation des matières premières à la production, transport, distribution, utilisation, réutilisation, recyclage et élimination finale
Cette analyse a pris en compte les dommages sur la santé humaine, les écosystèmes (écotoxicité, acidification et eutrophisation) et les ressources (utilisation des ressources primaires et carburant)
Cet article soutient la possibilité d'éduquer les gens à « changer leur attitude à l'égard de leur consommation et leur comportement individuel ». Un changement dans les habitudes alimentaires vers l'augmentation de la consommation directe d'aliments végétaux peut être une solution. En effet, en raison de leur impact environnemental faible, les régimes végétariens et végétaliens pourraient jouer un rôle important dans la préservation des ressources environnementales et, à quantité nutritionnelle égale avec les régimes à base de viande, dans la réduction de la malnutrition et de la faim dans les pays pauvres. Cependant, beaucoup d'individus présentent ouvertement une extrême réticence à changer leurs habitudes alimentaires, d'autant plus que les produits animaux sont considérés comme plus appétents et souvent synonymes d'amélioration du niveau de vie. De plus, certains habitats, notamment dans les pays (pauvres) du Sud, ne permettent pas les cultures végétales, seulement l'élevage.