Une politique visant à intégrer efficacement la biodiversité dans l'exploitation des prairies
En Suisse, en raison de la topographie et du climat, les systèmes de prairies extensives sont largement appliqués. De plus ces vastes prairies à faible intrants et ces pâturages contribuent largement à la biodiversité de la faune et de la flore. Toutefois, en vue de l'intensification de l'agriculture au cours de ces 50 dernières années, cette diversité a diminué dans cette région des prairies normalement riches en espèces. Celle-ci a été réduite du fait de l'application accrue d'engrais et de la fréquence d'utilisation. Le gouvernement fédéral a néamoins tenté de renverser cette tendance en offrant des incitations financières aux agricultures pour l'augmentation des prairies à faibles intrants et des pâturages. De plus, de part leur intégration dans la gestion des prairies, les agriculteurs peuvent obtenir une mosaïque de parcelles. Cette situation "gagnant-gagnant" représente un grand pas en avant vers une agriculture moderne, multifonctionnel et durable.
Contrairement à l'ancien principe d'incitations financières orientées vers l'action qui fût inefficace, il a été introduit un nouveau principe d'incitations financières basées sur la performance à la fois pour la qualité botanique et pour une connectivité optimal. Selon le critère de la qualité spécifiée, une prairie doit contenir au moins 6 espèces à partir d'une liste de quelques 30 espèces facilement identifiables qui indiquent un niveau élevé de la biodiversité. Ces habitats appropriés doivent être interconnectés avec des structures linéaires (riverains ou lisière de la forêt franges) pour faciliter les échanges génétiques. A partir de Juillet, un papillon rare en suisse ponts des œufs dans les prairies fauchées. À chaque coupe, une bande non fauchée devrait être laissé comprenant 5-10% de la superficie de la parcelle, pour assurer un accès minimales aux nectars. Les autorités cantonales peuvent négocier des accords avec les agriculteurs pour l'utilisation des terres spécifiques.
En 2003, les critères de qualité ont été montrés des prairies couvrant une superficie totale de 24 000 ha, soit environ un quart (26%) de toutes les prairies écologiques de compensation et 9 604 ha (11%) faisaient partie du projet de connectivité. En 2004, cette région avait déjà doublé, et la tendance à la hausse semble se poursuivre.Le gouvernement grâce à l'effet psychologique, a fortement amélioré l'acceptation de compensation écologique et de la conservation de la nature des agriculteurs. En tant que producteurs alimentaires, les agriculteurs sont utilisés pour assurer que leurs produits sont conformes aux critères de qualité très stricts. Toutefois la prédiction sur le long terme de la façon dont la biodiversité sera affectée par ces mesures reste délicate.
Puisque cette étude semble être fonctionnelle et adapté à la Suisse, il serait intéressant maintenant de voir sur le long terme l'évolution de cette stratégie ainsi que d'observer l'application de cette dernière dans d'autres pays (topographiquements identiques, différents et climatiquement identiques et différents).
Les mesures doivent être à la fois économiquement intéressante pour les agriculteurs et adapté à la production agricole. Par conséquent, outre les incitations financières adéquates, il y a aussi un besoin de structures agricoles qui permettent l'intégration de prairies extensives. Si ces conditions sont remplies, les prairies riches en espèces auront un sens pour les agriculteurs en termes d'économie, de physiologie animale et d'écologie. L'agriculteur moderne peut donc être motivé pour produire non seulement du lait et de la viande, mais aussi de la diversité naturelle et un paysage. L'intégration de l'écologie, l'économie et l'éthologie donne lieu à une situation "gagnant-gagnant". Face à la mondialisation des pressions, une multi-fonctionnalité de l'agriculture est la seule stratégie de survie possible pour le secteur agricole de la Suisse.
La meilleure qualité du fourrage de prairies intensives d'élevage permet de minimiser l'utilisation d'aliments concentrés chez la vache, alors que le foin fibreux produit en prairies extensives peut être mis à profit en particulier pour nourrir les bovins de boucherie, des bovins et des chevaux secs. De plus, le facteur décisif pour la faune est la disponibilité permanente des caractéristiques structurelles et de fleurs, qui peut être atteint par l'adoption d'un régime de fauche échelonnée en laissant des bandes de fauche d'herbe temporairement.