Parmi la multitude d'études traitant de l'impact du changement climatique sur la biodiversité, il existe de fortes divergences dans leurs prévisions. Ces différences s'expliquent par la variabilité des taxa, des périodes de temps, de la zone spatiale, des indices de biodiversité ou des modèles des prévisions climatiques considérées. De plus, la réponse des espèces face à un changement de leurs niches écologiques peut être observée selon trois axes : un changement de répartition géographique (migration des espèces qui vont chercher à retrouver les conditions nécessaires à leur développement), un changement temporel (modifications des périodes de floraison), ou une modification de l'espèce elle même qui va s'adapter à son nouvel environnement. Ces capacités d'adaptation sont souvent négligées par les modèles de prédiction, pouvant amener à de fortes sur ou sous-estimations des impacts du changement climatique. De plus, la fragmentation des habitats, la pollution ou les espèces invasives sont autant de facteurs qui s'ajoutent au changement climatique et qui peuvent agir en synergie et amplifier les conséquences en termes de perte de biodiversité. Il y a de fortes lacunes dans les études sur des clades comme les micro-organismes ou les invertébrés, bien qu'essentiels pour le fonctionnement des écosystèmes. Enfin, les interactions comme le parasitisme ou le mutualisme peuvent augmenter énormément la perte de biodiversité. Tous ces biais tendent à altérer la qualité des estimations sur le devenir de la biodiversité.
De nouveaux modèles plus holistiques doivent être développés en intégrant ces différentes approches afin d'être plus proche des réalités biologiques.

Aucune des études ne peut être considérée comme suffisamment robuste et fiable pour donner un aperçu clair et quantifiable du devenir de la biodiversité. Cependant, une grande majorité des études tend vers une perte de biodiversité due au changement climatique, ce qui peut être considéré comme un indicateur de robustesse malgré les lacunes propres à chaque étude. Les prochains modèles mathématiques développés devront prendre en compte ces lacunes afin de dresser un tableau plus clair du devenir de la biodiversité.

Les stratégies de conservation mises en place suite aux résultats de certaines études risquent de fausser à posteriori les prédictions de ces mêmes études.