Consommation modérée d'alcool et cancer du sein : des études épistémologiques aux mécanismes et aux recommandations
La plupart des études épidémiologiques montrent une légère augmentation du nombre de cancers du sein chez les femmes consommant de l'alcool, même parmi celles qui ont une consommation de seulement 7 verres par semaine. L'étude utilisent des données provenant d'autres études épidémiologiques et d'études mécanistiques pour évaluer deux hypothèses de travail :
Les auteurs commencent par soulever quelques critiques sur les études épistémologiques analysées :
L'alcool pourrait être un promoteur de la progression de cancer pré-existant, du fait que le développement du cancer du sein nécessite une durée souvent plus longue que la période d'observation. L'hypothèse des œstrogènes est nuancée par les auteurs et d'autres effets comme la méthylation de l'ADN sont à étayer.
La piste de l'effet cancérogène faible cumulatif est explorée, mais des études sur le long terme manquent : les expositions sont souvent estimées. Plusieurs mécanismes sont évoqués, comme l'augmentation du taux d'aldéhydes (cancérigène reconnu de système sanguin) suite à l'action de l'enzyme ADH (alcool deshydrogénase).
Cet article relève une conclusion de plusieurs études épistémologiques en ajoutant quelques précautions sur l'interprétation des résultats. Les auteurs soulèvent également la possibilité d'effets différents selon la situation du sujet, notamment si la femme est ménopausée ou non, ce qui pourrait induire des recommandations à préciser selon les classes d'âge.
Cet article parle de l'effet négatif de la consommation d'alcool en général sur le cancer du sein, une étude plus ciblée sur les effets du vin mériterait d'être menée pour répondre plus spécifiquement à la question de la controverse.