Finding Common Ground for Biodiversity and Ecosystem Services
Cet article s'articule dans le débat qui existe autour de la complémentarité entre biodiversité et services écosystémiques.
A la biodiversité est attribuable une valeur intrinsèque, et un valeur utilitariste, encore dite d'usage. Ces visions de la valeur propre ou exploitable de la biodiversité sont complexes et non mesurables de manière exhaustive. La première considère la nature dans son ensemble et toute les diversités qu'on lui associe (spécifique, génétique phylogénétique, écosystémique, fonctionnelle, d'abondance...). Ici la nature n'est pas estimable. La seconde vise à mesurer les bénéfices qu'en tirent les hommes, allant de la production de biens aux apports culturels. Ces deux approches utilisées en conservation sont souvent opposées de par leurs philosophies contradictoires, mais, selon Rayers et al., partagent des fondements communs. Cette contradiction est issue du constat que la biodiversité ne peut être conservée si seuls les services qu'elle apporte à l'homme sont ciblés par des mesures de protection. Rayers et al., ici soulignent l'étroitesse de l'affirmation précédente en incluant dans les services rendus à l'homme la valeur d'existence de la biodiversité (aimer connaître). Cependant, valeur d'existence et valeur intrinsèque ne doivent pas être confondu, la première étant reliée au bien être de l'homme.
En pratique, il est dit que l'approche de conservation par services écosystémique concerne plutôt les écosystèmes largement anthropisés et toujours associés aux activités humaines, quand l'approche par conservation de la biodiversité cherche, elle, à minimiser l'impact humain sur des zones déjà relativement sauvegardées (création de réserves, parcs). Les auteurs ici encore critiquent une idée trop étroite du management en conservation, déclarant que nombreux “ecosystem services conservation project” ciblent autant des systèmes intacts que des gestions associées.
Aussi, les tensions entre les deux parties seraient entre autres dues à l'appropriation de certains “biens naturels” par des marchés financiers après avoir été quantifiés par services écosystémiques. Encore, les auteurs insistent sur la diversité et la portée potentielle de ces marchés si l'on ne les réduit pas aux pires cas.
La relation win-win entre biodiversité et SE est dite courante mais peu étudiée et difficile à mettre en valeur, d'où sa “non acceptation” universelle. La relation win-lose elle est présentée comme la principale cause d'érosion de la biodiversité. Les cas sans bénéfices mutuels ou encore win-neutral ne sont pas rares, mais peuvent être parfois transformés en situation win-win, en mettant par exemple l'accent sur la valeur d'existence.
Rayers et al., appuie le fait qu'il faille prendre les services écosystémiques comme un outil utile a des fins de conservation, permettant souvent la synergie des actions menées par différents partis (ex : entreprises et organisations de conservation). Cette alliance jouerait aussi un rôle dans l'amélioration des conditions de vie en incluant l'homme dans un système durable et respectueux de l'environnement. Lorsqu'une relation positive n'est pas possible (win-lose), des compromis devraient être pensés, considérant les intérêts humains comme ceux de la nature.
La relation entre biodiversité et services écosystémiques restant mal connue, il devient essentiel de palier ce manque et aider le rapprochement entre gestionnaires, allier intérêts humains et maintient de la biodiversité, permettre une monde durable, non plus coexistant mais existant pour une même cause. Cet article accuse la polarisation de la communauté scientifique en faveur des services écosystémiques ou contre. Il affirme qu'elle résulte d'une vision étriquée des concepts et potentialités, qui bien utilisés pourraient être utiles dans une optique de conservation.
La review s'inscrit dans un débat qui porte sur des problématiques éthiques comme scientifiques. Cependant les aspects scientifiques sont ici laissés de côté. L'argumentaire se base sur la mauvaise interprétation des concepts et définitions par ceux en la défaveur de l'utilisation des SE, et plaide en faveur de l'utilisation précautionneuse de cet outil efficace.
Cependant, rares sont les exemples décris pour définir les pratiques à choisir et celles à éviter. De plus les aspects scientifique de la relation BEF-services écosystémique sont vagues et peu utilisés dans l'argumentaire.
Cette étude permet de prendre du recul par rapport au débat qui existe quant-à l'utilisation des services écosystémiques pour conserver la biodiversité. Si deux partis se départagent bien, cette review affirme que leur motivation sont semblables et que leurs différences résident dans leur étroitesse d'esprit de la vision des concepts. Si les interêts anthropocentrée des SE sont critiquables, leurs bénéfices dans la pratiques seraient nombreux et ne devrait pas être laissé de côté.
En accusant la polarisation du conflit, cet article propose à chacun de ne pas s'enfermer dans des principes d'accepter la diversité des possibilités au sein du débat.