Titre de l'article :

Les températures hivernales de l'hémisphère nord peuvent être affectées par une baisse de l'activité solaire, mais sans compenser le réchauffement climatique.


Figure :

Les courbes montrent l'évolution des températures au nord de l'Europe (par rapport aux températures de la période 1971-2000). La courbe noire correspond au scénario sans minimum solaire (elle augmente à cause du réchauffement climatique). Les courbes bleue et orange présentent les différents modèles utilisés dans l'étude. Les zones colorées autour des courbes correspondent aux marges d'erreur de chaque simulation.

Source : cette référence.

Introduction à l'article :

L'article commence par rappeler qu'un minimum de Maunder (minimum d'activité solaire) a 8 à 20 % de chances de se produire dans les 40 prochaines années.

L'étude s’intéresse non pas aux température moyennes sur le globe, mais à des échelles régionales qui pourraient être affectées par cette baisse de l'activité solaire. Notamment, les régions proches des pôles pourraient être plus sensibles. Le mécanisme potentiellement responsable d'une baisse des températures localement serait lié à la stratosphère et à son interaction avec les rayons ultraviolets.

Expériences de l'article :

Le but des auteurs est d'explorer l'impact des rayons ultraviolets dans l'hypothèse d'un minimum de Maunder. Ils utilisent pour cela des mesures récentes du rayonnement ultra-violet solaire et deux modèles climatiques pour faire des estimations à l'horizon 2100.

Résultats de l'article :

Au niveau mondial, les modèles montrent que les températures pourraient baisser de 0,12 à 0,13 °C, ce qui n'est pas suffisant pour compenser le réchauffement climatique.

Au niveau régional, des variations de températures pourraient être plus importantes : elles pourraient diminuer d'environ 0,4°C au nord de l'Europe, de l'Asie ainsi qu'au nord-est de l'Amérique entre 2050 et 2099 par rapport à un scénario de référence et d'approximativement 0,25°C au Groenland, au centre de l'Amérique du nord, en Alaska et en Méditerranée. À l'inverse, au nord-ouest de l'Amérique elle ne devrait diminuer que de 0,07°C.
Tout ceci n'est pas suffisant pour inverser le réchauffement climatique : les températures continueraient de monter, mais un peu plus lentement.

Rigueur de l'article :

L'article est rigoureux, les auteurs soulignent les facteurs d'incertitudes de leurs modèles (ils sont nombreux). Ils rappellent aussi que des hivers très froids sont possibles sans minimum de Maunder, et inversement.

Ce que cet article apporte au débat :

Cet article montre que même si la baisse de l'activité solaire conduit à diminuer les températures relativement à un scénario sans baisse de l'activité solaire, cela ne peut au mieux que ralentir le réchauffement climatique.

Publiée il y a plus de 8 ans par F. Giry et T. Grégoire.
Dernière modification il y a environ 8 ans.