Titre de l'article :

Il est possible d'intégrer les services écosystémiques à la méthodologie européenne d'études d'impact environnemental


Figure :

La figure montre comment les services écosystémiques peuvent être intégré aux études d'impact environnemental en utilisant l'approche DPSIR.

Source : cette référence

Introduction à l'article :

Les auteurs tentent de déterminer à quel moment du processus d'évaluation ex ante (an amont) des politiques publiques (évaluation environnementale stratégique) il est possible de faire intervenir les services écosystémiques, et comment comptabiliser correctement les impacts environnementaux de la politique en termes de services écosystémiques. Ils proposent un cadre méthodologique pour y parvenir au niveau européen.

Les études d'impacts européennes ont 6 étapes :

  1. Identifier les problèmes de la politique ;
  2. Définir explicitement les objectifs de la politique ;
  3. Développement les options principales possibles pour la politique ;
  4. Analyser les impacts de ces options ;
  5. Comparer les options entre elles ;
  6. Proposer des recommandations d'indicateurs de suivis et suivre la mise en place de la politique.

Les services écosystémiques peuvent être appelés aux étapes 2 et 4.

Expériences de l'article :

Les auteurs proposent un cadre méthodologique basé sur le modèle DPSIR (Driver-Pression-Etat-Impact-Réponse) qui permet de comprendre les liens de causalité entre les impacts environnementaux.
Les drivers correspondent aux tendances démographiques ou économiques), les pressions sont économiques et/ou stratégiques.

Le modèle permet de répondre aux questions :

  • Quelles composantes de l'écosystème sont affectées par la politique ?
  • Quels sont les changements dans la provision de services écosystémiques ?
  • Quels sont les changements prévus en termes de bien-être humain (lié aux bénéfices tirés des services écosystémiques).
Résultats de l'article :

L'analyse est structurée par catégorie d'impacts, comme pour les études d'impact (il y en a 13 en tout pour l'environnement), qui sont reliées aux catégories de services écosystémiques (pour 8 des 13) :

  • services de support : qualité des sols ;
  • services de régulation : climat, probabilité et échelle des risques environnementaux, qualité de l'air ;
  • services d'approvisionnement : qualité/quantité d'eau, usage des terrains, ressources renouvelables et non renouvelables ;
  • services culturels : biodiversité et paysages

D'autres catégories ne sont pas couvertes par les services écosystémiques (bien être animal, conséquences environnementales des entreprises et consommateurs, déchets, transport et utilisation d’énergie, impacts internationaux) : ce sont des pressions qui induisent des changement d'écosystèmes.

Passer par une approche par service écosystémique permet de réduire le nombre de catégories de 8 à 5 et d'améliorer la crédibilité scientifique des études d'impacts, d'après les auteurs.

Ce que cet article apporte au débat :

Cet article propose une méthodologie pour intégrer les services écosystémiques dans les études d'impact environnemental.

Publiée il y a presque 8 ans par F. Giry.
Dernière modification il y a presque 8 ans.