Il est possible d'intégrer les services écosystémiques à la méthodologie européenne d'études d'impact environnemental
Les auteurs tentent de déterminer à quel moment du processus d'évaluation ex ante (an amont) des politiques publiques (évaluation environnementale stratégique) il est possible de faire intervenir les services écosystémiques, et comment comptabiliser correctement les impacts environnementaux de la politique en termes de services écosystémiques. Ils proposent un cadre méthodologique pour y parvenir au niveau européen.
Les études d'impacts européennes ont 6 étapes :
Les services écosystémiques peuvent être appelés aux étapes 2 et 4.
Les auteurs proposent un cadre méthodologique basé sur le modèle DPSIR (Driver-Pression-Etat-Impact-Réponse) qui permet de comprendre les liens de causalité entre les impacts environnementaux.
Les drivers correspondent aux tendances démographiques ou économiques), les pressions sont économiques et/ou stratégiques.
Le modèle permet de répondre aux questions :
L'analyse est structurée par catégorie d'impacts, comme pour les études d'impact (il y en a 13 en tout pour l'environnement), qui sont reliées aux catégories de services écosystémiques (pour 8 des 13) :
D'autres catégories ne sont pas couvertes par les services écosystémiques (bien être animal, conséquences environnementales des entreprises et consommateurs, déchets, transport et utilisation d’énergie, impacts internationaux) : ce sont des pressions qui induisent des changement d'écosystèmes.
Passer par une approche par service écosystémique permet de réduire le nombre de catégories de 8 à 5 et d'améliorer la crédibilité scientifique des études d'impacts, d'après les auteurs.
Cet article propose une méthodologie pour intégrer les services écosystémiques dans les études d'impact environnemental.