L'auteur réalise un sondage sur les habitants de Ajloun en Jordanie. A partir des réponses il définit 2 groupes, végétariens (viande moins d'une fois par mois) et omnivores, et réalise des tests statistiques (Chi2 et Wilcoxon) entre ces groupes concernant les maladies chroniques.

Les résultats commencent par une analyse statistique du panel étudié. A partir des 286 réponses reçues, l'auteur estime que 97 sont végétariens. Il tire donc au hasard 97 omnivores, ce qui ajouté aux 97 végétariens forme le panel des études statistiques. Le premier tableau résume les pourcentages d'hommes/femmes, fumeurs, sportifs, d'antécédents familiaux et de chaque tranche d'âge (40-50, 50-60 et >60) dans les 2 groupes. La parité est plutôt respecté dans les 2 groupes mais les comportements à risque (non activité sportive, fumer) et les antécédents familiaux sont toujours un peu plus élevés chez les omnivores.
Le tableau 2 étudie les différences d'obésité entre les groupes. Les végétariens ont significativement moins de cas d'obésité.
Le tableau 3 se focalise sur l'hypertension et obtient aussi une différence significative entre les 2 groupes : les omnivores présentent plus de cas d'hypertension. La conclusion est la même pour le tableau 4 qui étudie les cas de diabète au sein du panel.

L'article est plutôt rigoureux dans l'ensemble. Le panel est assez important pour justifier les tests utilisés. En revanche, le questionnaire n'est pas accessible ou décrit en détail dans l'article.
Plusieurs problèmes peuvent être soulevés dans cette étude. Tout d'abord les statistiques du premier tableau suggèrent des différences, autres que le régime alimentaire, entre les 2 groupes. En effet, les 97 végétariens présentent moins d'antécédents familiaux pour toutes les maladies étudiées et moins de comportements à risque. Ces statistiques peuvent éventuellement biaser le reste de l'étude. De plus l'aspect familial et héréditaire des maladies n'est pas pris en compte dans le reste de l'article.

Le régime alimentaire végétarien est présenté comme étant meilleur pour la santé dans plusieurs articles. Cet article se penche sur le potentiel effet bénéfique de ce mode de vie sur les maladies chroniques. En partant du postulat que le régime alimentaire végétarien est bon pour l'Homme, on peut supposer que c'est celui qui lui correspond. Cependant il faut vraiment nuancer cette supposition par les problèmes de rigueur évoqués plus tôt.

La Jordanie fait partie des 10 pays les plus sujets au diabète et maladies cardio-vasculaires