Différence de la structure de l’hypothalamus entre des hommes (mâles) homosexuels et hétérosexuels.
Des études ont voulu mettre en évidence des traits biologiques mais aucun résultat mettant en évidence une différence entre des Hommes homosexuels ou hétérosexuels n’a pu être établi. Cependant, il a été mis en évidence l’implication d’une zone du cerveau liée au comportement sexuel. Des études chez les primates ont permis de montrer que la zone antérieure de l’hypothalamus avait un rôle dans le comportement sexuel des mâles (altération du comportement hétérosexuel). Chez les humains, dans la région correspondante à cette zone, on retrouve deux types noyaux : INAH2 et INAH3 qui sont plus important chez l’homme que chez la femme.
Le but de cet article est de montrer si la longueur des noyaux peut être liée à l’orientation sexuelle. Plus particulièrement ils supposent que si les noyaux (INAH 2,3) sont longs, il y a aura un comportement d’attirance vers les femmes (peu importe le sexe de la personne) et que s’ils sont courts, il y aura une attirance vers les mâles.
Échantillonnage de 41 patients décédés dans les hôpitaux de New York et de Californie. Parmi eux, il y a 18 hommes homosexuels et 1 homme bisexuel qui sont morts du SIDA. Il y a également 16 hommes présumés hétérosexuels dont 6 sont morts du SIDA et 10 sont morts d’autres causes. Pour ce premier groupe, l’âge moyen est de 38.2 ans. Dans le second groupe, il a été utilisé 6 femmes présumées hétérosexuelles ayant une moyenne d’âge de 41.2 ans dont 1 morte du SIDA et 5 mortes d’autres causes.
Analyse par microscopie des 4 structures INAH (INAH 1 et 4 n’ont pas de différence liée au sexe de l’individu).
-Dans 15 cas, il a été étudié la partie droite et gauche de l’hypothalamus.
Dans 12 cas, seule la partie gauche est étudiée et dans 14 cas restants c’est la partie droite qui a été étudiée.
-Afin d’analyser les résultats, l’auteur a réalisé une étude statistique par ANOVA afin étudier la différence neuronale des différents sujets.
Les noyaux INHA du cerveau semblent participer à la régulation du comportement sexuel chez les mâles, notamment avec les noyaux INAH3. Ceux-ci sont deux fois plus importants chez les mâles hétérosexuels que chez les femelles hétérosexuelles et deux fois plus importants chez les mâles hétérosexuels que chez les mâles homosexuels. Il semblerait donc que l’on ait une différence physiologique du cerveau liée à l’orientation sexuelle.
L’auteur n’a pas pu étudier toutes les hypothèses car il n’a pas eu d’échantillon de cerveau de femme homosexuelle : il se pourrait que INAH3 soit plus grand chez les femmes homosexuelles que chez les femmes hétérosexuelles.
L'expérience porte sur une faible quantité d’individus, échantillonnés dans un même endroit. Il peut donc y avoir un biais lié à l’échantillonnage et à la localisation géographique.
Au cours de l’échantillonnage ils utilisent le terme de « présumé » ils ne sont donc pas certains de leur orientation sexuelle.
Nous constatons un écart important des tranches d’âges des individus étudiés (sachant que le cerveau évolue en fonction de l’âge). En effet d’autres études n’ont pas donné exactement les mêmes résultats avec des individus d’âges différents que ceux de la publication. De plus, l’échantillonnage n’a été réalisé que chez des personnes malades atteintes du SIDA (alors que d’après nos connaissances il semblerait que le SIDA aurait des implications neurologiques).
Cet article offre une étude concrète (avec des patients) et physiologique de l’implication de la morphologie du cerveau et plus précisément des noyaux dans l’orientation sexuelle d’individus masculins. Néanmoins, elle n’est pas très pertinente car beaucoup de conditions et de résultats devraient être retravaillés.