Production de clones vivants de souris congelées à -20°C pendant 16 ans.
Les techniques de clonage actuel utilisant le transfert de noyau dans une cellule n’avait pas été testé sur des échantillons gelés. Cette étude montre que l’on peut utiliser le transfert nucléaire de cellules souches embryonnaires pour faire des souris à partir de souris congelées depuis des semaines, des mois, voire des années.
Les auteurs cherchent à obtenir des clones de souris congelées depuis 1 semaine ou 1 mois (lignée BDF1) et 16 ans (lignée CH3/He). Après extraction de cellules de différents organes de ces donneurs congelés, il récupère les noyaux de cellules grâce à un milieu spécifique. Il procède ensuite au transfert de ces noyaux dans des oocystes avec une seringue permettant de limiter les dommages amenant le développement du nouveau clone. Pour tester si la réussite des résultats vient bien du transfert de ces noyaux et non de cellule vivante venant du donneur il regarde par cytométrie en flux et n’observe pas de cellule vivante. En parallèle, il effectue des lignées de cellules souches embryonnaires à partir de ces donneurs congelés qu’ils vont transférer dans des cellules embryonnaires tétraploïdes. Pour éviter des biais dû au type de souris utilisés ils décident de faire leur expériences avec une souche et de ne faire que des comparaisons indirectes entre les deux souches.
Malgré le faible taux de réussite, ils ont pu mettre en évidence que seul les noyaux venant de cellules du cerveau (39%) ou de sang (18%) permettent d’obtenir des résultats. Le reste des expériences sera donc effectué avec ces cellules. Ils comparent ensuite la mise en place d’embryon après transfert de noyau de deux types de souris congelées (BDF1 : congelé depuis 1 semaines ou 1 mois et C3H/HE : congelé depuis 16 ans). Cela leur a permis d’obtenir 3 et 5 clones à partir de BDF1 (respectivement congelées depuis 1 semaine et 1 mois) mais aucun clone à partir de C3H/HE. Ils ont réussi à faire des lignées avec des cellules de cerveau de souris C3H/He, grâce au cellules souches embryonnaires, tout en remarquant que le taux de réussite décroit avec le temps de congélation. Ils font un second transfert de noyau dans des embryons tétraploïdes et ils arrivent à faire des souris chimériques avec 4 clones de C3H/He. Les analyses génétiques montrent que les clones dérivent bien du donneur congelé.
Cet article utilise de nombreuses références pour appuyer leur résultats tout en remettant leur résultats en question. Ils confirment à chaque fois leur résultats par des tests complémentaires (exemple de la cytométrie en flux pour vérifier que c’est bien leur transfert de noyau et donc le génome qui permet d’obtenir ces clones).
Cette étude a été réalisée par plusieurs équipes asiatiques qui ont travaillé ensemble pour sortir ce papier ce qui permet de plus crédibiliser cette étude.