Origine et évolution des variations de l'ADN mitochondrial des Amérindiens : une réévaluation
Le nombre de migrations préhistoriques vers le continent américain, ainsi que leurs dates, ne sont pas encore clairement déterminées :
Des études basées sur l'analyse de l'ADN mitochondrial ont été menées, mais aucun consensus n'a encore émergé. Aucune étude n'a encore combiné les analyses ayant été menées sur différentes séquences contrôles de l'ADN mitochondrial. Les auteurs se proposent ici de le faire, en considérant également des approches statistiques, démographiques (notamment recherche d'un estimateur temporel adapté ) et paléoclimatologique.
Des données sûres provenant d'autres études sont ici analysées : des régions contrôles de séquences d'ADN mitochondrial (574 données) provenant de populations natives Sibérienne et d'Amérique.
Une analyse est effectuée par "reduced median network". Une analyse démographique rigoureuse est intégrée, impliquant la recherche d'un estimateur temporel adapté.
Les amérindiens ont acquis des mutations avant ou pendant leur migration de l'Asie à l'Amérique, qui serait survenue lors d'une principale grande migration du Nord Est de la Sibérie jusqu'en Amérique du Nord, entre 20 000 et 25 000 avant aujourd'hui.
Entre 13 000 et 11 300 ans avant aujourd'hui, un retour à une forte période de glaciation aurait rendu inhabitable une partie de l'Amérique du Nord. A la fin de cette période glaciaire, les populations amérindiennes auraient de nouveau habités cette zone en la repeuplant depuis le Sud. Ces populations auraient acquis des mutations caractéristiques des populations actuelles Eskimo et Na-Dene, ils en seraient les ancêtres.
Une principale migration serait survenue entre 20 et 25 000 ans avant aujourd'hui, de la Sibérie à l'Amérique du Nord par la Béringie, suivie d'une seconde phase plus récente entre 13 000 et 11 300 ans de migration interne à l'Amérique. La diversité génétique aujourd'hui observable chez certains groupes ethniques (Eskimo, Da-nene) serait explicable par des migrations intra-continentale liées au contexte climatique (périodes glaciaires).