Dans quelle mesure est-il possible de ressusciter une espèce disparue ?
Voir des espèces depuis longtemps disparues fouler à nouveau la surface de la Terre a toujours enthousiasmé la communauté scientifique et eu un grand écho dans la culture populaire.
Avec l’évolution des sciences et les progrès de la biologie moléculaire, on peut envisager de ramener à la vie des espèces éteintes. Les méthodes de séquençage nouvelle génération nous permettent notamment d’obtenir les génomes d’espèces disparues à partir d’échantillons provenant de tissus conservés.
Le succès d’une telle opération dépend à la fois de notre capacité technique à reproduire l’espèce mais aussi à gérer les impacts écologiques qui en résulteraient.
Du point de vue de la faisabilité, diverses techniques existent, s’appuyant sur du clonage, de l’hybridation ou encore de la sélection dirigée d’une espèce actuelle vers un phénotype ancestral. Cependant, toutes ces méthodes présentent des limites pratiques (état du matériel génétique disponible, espèce hôte, disponibilité d'habitat, risque d'invasibilité...) et soulèvent des problèmes sémantiques ou théoriques (définition d’espèce, classification de l'animal, création d’hybrides…).
Notre capacité à entreprendre une telle opération, autant sur le plan technique que biologique et écologique, est donc sujette à question.
Questions
A-t-on les moyens de ressusciter une espèce disparue ?
Quels sont les impacts de la réintroduction de ces espèces éteintes ?