La conservation ex-situ est-elle pertinente?
Introduction
Dans le contexte actuel où la disparition d'espèces est de plus en plus préoccupante, une des grandes questions est de savoir quelle(s) méthode(s) est la plus efficace pour sauver la biodiversité actuelle. De nombreuses actions de conservations ont vu le jour mais se divisent en deux catégories :
- la conservation in situ qui va principalement favoriser la protection d'espèces en danger par la préservation et la restauration de leur environnement.
- la conservation ex situ qui rend les espèces, dont l'habitat naturel est réduit ou disparu, captives afin de les protéger du braconnage, faciliter leur étude et leur reproduction. Le but final étant souvent la réintroduction de ces dernières dans des milieux adaptés.
On peut alors se demander si la conservation ex-situ ne déplace pas simplement le problème, et si ce type de conservation est réellement pertinent. Cette controverse se centre principalement sur la conservation ex situ des animaux vivants, mais s'étend à quelques exemples de conservation de plantes et de matériel génétique.
Cadre concret
L'action de l'Homme et le réchauffement climatique entraînent des modifications des environnements. Il existe trois types de réponses à ces changements : les espèces peuvent s'adapter à ce nouveaux milieu, migrer ou s'éteindre. Or, au vue de la rapidité de ces changements, l'adaptation aux nouveaux milieux et la migration ne semblent pas suffisant pour la majorité des espèces actuelles. La conservation ex situ pourrait permettre la survie de ces espèces.
Les zoos et aquariums qui n'avaient jusqu'à récemment qu'un but récréatif semblent avoir changé de rôle et s'investir de plus en plus dans la conservation. Mais ce sont souvent des institutions privées qui ont pour but premier de générer des bénéfices. Leur investissement dans la conservation des espèces peut alors n'être qu'une façade ayant pour but d'attirer toujours plus de monde plutôt que d'avoir un réel impact positif sur la biodiversité.
Cadre conceptuel
Dans le cadre de la disparition des habitats, de l'expansion d'espèces invasives et de changements globaux, il est cohérent de réfléchir à l'utilité de la conservation ex situ. En effet, il est possible que certaines espèces ne puissent survivre que via cette approche qui les protège des dangers environnementaux. Cependant, ce type d'approche peut mener à une adaptation des espèces à la captivité, les rendant ainsi mal adaptées à la vie sauvage.