Richesse spécifique ou richesse fonctionnelle, quel est le meilleur plan d'attaque en conservation ?
Introduction
Les impacts anthropiques sur la biodiversité étant de plus en plus critiques, de nombreux projets internationaux se mettent en place depuis le XXème siècle, et soutiennent les démarches scientifiques allant dans le sens de la conservation. Celle-ci ne semblait toutefois pas être une réelle préoccupation avant 1980, date de publication de la Stratégie Mondiale de Conservation par l'UICN. Depuis, les projets scientifiques, économiques et politiques s'intensifient. Malgré un objectif commun, la méthode de conservation la plus efficace fait débat. En effet, il existe deux démarches distinctes : l'une vise à conserver la richesse spécifique, l'autre, à conserver la richesse fonctionnelle.
La richesse spécifique désigne le nombre d'espèces d'un écosystème donné alors que la richesse fonctionnelle désigne le nombre de fonctions assurées par les individus dans un écosystème.
Les enjeux sont nombreux et touchent la population mondiale. En effet, la disparition d'espèces peut entraîner une diminution des ressources, un bouleversement des écosystèmes et, à long terme, impacter la vie sur terre irrémédiablement.
Cadre concret
Cette controverse a vu le jour avec l'apparition de l'écologie fonctionnelle à la fin des années 1980 (Callow et al., 1987) et ne connaît pas de frontière spatiale, car suscite l'intérêt à échelle mondiale.
Cadre conceptuel
La première méthode de conservation mise en place visait à conserver la richesse spécifique. Néanmoins, celle-ci est-elle la clé pour maintenir un écosystème ? En effet, malgré les nombreux projets centrés sur la conservation, des espèces continuent à disparaître. Les priorités de conservation devraient peut-être être réévaluées.
Ces dernières années, une nouvelle démarche est apparue, basée sur la conservation de la richesse fonctionnelle. En conservant l'ensemble de la richesse spécifique, la richesse fonctionnelle est également conservée. Cependant, la richesse fonctionnelle pourrait être une solution d'urgence pour enrayer le phénomène d'extinctions en chaîne qui sévit actuellement. Certaines espèces possédant une fonction unique permettraient de maintenir les services écosystémiques et ainsi protégeraient de nombreuses espèces par ces actions indirectes.
Est-ce la disparition d'une espèce ou la disparition d'une fonction qui entraîne des extinctions en chaîne ?