Dans le cadre de la lutte biologique contre les espèces invasives, comment doit-on considérer l’introduction d’espèces exogènes ?
Dans un cadre de conservation de la biodiversité locale sensu stricto telle qu’elle est recherchée dans les parc nationaux, la protection de la biodiversité passe entre autres par sa protection contre les ravageurs - qu’ils soient endogènes ou exogènes - mais aussi contre les espèces exogènes. D’autant plus si ces espèces exogènes apparaissent être envahissantes (i.e. espèces invasives). L’un des moyens de lutte aujourd’hui mis en place pour combattre ces espèces exogènes à effets néfastes est la lutte biologique via l’introduction d’espèces prédatrices, spécifiques des espèces cibles dans leur environnement d’origine. Face à cette méthode d’action se pose aujourd’hui la question des conséquences de ces introductions et nous pousse à reconsidérer l’utilisation de cette méthode selon la question suivante : quels sont les effets de ces introductions d’espèces exogènes, dans le cadre de la lutte biologique ?
Le cadre de travail est partie prenante de la question, à quelles échelles spatiales et temporelles regarde-t-on l’effet des espèces introduites ? La réponse la plus simple est de se baser sur les espèces introduites. L’échelle spatiale est celle de dispersion de l’espèce alors que de l’échelle temporelle est celle de vie de la population introduite. L’idée ici sera plus de se baser sur la vie de l’écosystème et d’adapter le cadre spatio-temporel aux questions posées et espèces de travail.
Il s'agit donc de directement s’intéresser à l’échelle des écosystèmes à leur fonctionnement sachant l’introduction de cette espèce de travail. Il faut alors prendre en compte les objectifs et de cette introduction mais aussi l’ensemble des conséquences directes et indirectes de cette introduction. Ceci pour être capable; s’il est possible de l’être; de faire la balance entre les avantages de cette introduction et l’ensemble des effets secondaires négatifs. D’un point de vu conceptuel ceci demande de définir quels pourraient être les effets bénéfiques ou néfastes pour un écosystème donné.