La chasse peut-elle être bénéfique à la biodiversité ?
Introduction
Le désir populaire grandissant de protéger notre environnement et les espèces vivantes qui s'y trouvent se heurte parfois à nos activités plus anciennes. Parmi ces pratiques, la chasse semble ne pas être compatible avec la conservation de la biodiversité. Cette compatibilité est une question toujours débattue dans l'opinion publique comme dans la communauté scientifique, devenant ainsi une controverse au sein du monde scientifique.
La biodiversité est l'ensemble de la diversité en écosystèmes, en espèces de tout règne (plantes, animaux, champignons, algues, bactéries, etc), en interactions entre ces espèces et en gènes dans un lieu donné, qui peut aller d'une poignée de terre à notre planète dans sa totalité.
La chasse consiste à traquer dans le but de capturer ou d'abattre des animaux afin de les manger, de les détruire ou de les exploiter. Si l'homme pratique entre autre la chasse pour se nourrir (viande de brousse, etc), il la pratique également pour se protéger (grands prédateurs, etc), se procurer des matériaux spécifiques (fourrure d'hermine, ivoire d'éléphant, etc), pour limiter la surpopulation de certaines espèces (sangliers, chevreuils, etc), pour l'activité sportive, pour la capture et le commerce d’animaux sauvages, et pour le prestige social, i-e la chasse aux trophées (lions, chamois, etc).
Cependant, la chasse peut-elle être bénéfique à la biodiversité ?
Cette question s'inscrit dans un contexte actuel de changements globaux importants, dont un taux d’extinction d’espèces particulièrement élevé et un réchauffement climatique d’origine anthropique. A cela répond une volonté de préserver la biodiversité de nos écosystèmes, tout en essayant de respecter dans la mesure du possible les pratiques traditionnelles et les nécessités socio-économiques et alimentaires de chacun.
Cadre concret
On se concentrera ici sur la chasse des animaux terrestres, principalement des oiseaux, des reptiles et des mammifères, sur l'ensemble du globe.