L'exaptation constitue-t-elle un concept différent de l'adaptation ?
Introduction
Des études des années 1980 débattent des théories du neutralisme et suggèrent que des caractères (telles que des copies répétées de gène) pourrait survenir pour des raisons non adaptatives au niveau du phénotype individuel. Il s’agirait d’exaptations, cooptées pour améliorer la fitness et ensuite adaptées pour de nouveaux rôles, constituant un processus encore jamais nommé de développement consciencieux de la complexité des organisme vivants. Le terme exaptation définit donc des conceptions, évoluées pour d'autres usages (ou pour aucune fonction du tout) et plus tard "cooptées" pour leur rôle actuel, en remplacement du terme “pré-adaptation”. En effet les définitions d’adaptation confondraient genèse historique et utilité actuelle de la conception rendant l’adoption d’un nouveau mot indispensable. Les enjeux épistémologiques sont grands au vus des opportunités que le concept apporterai s’il était compris mais il implique peu de retombé en dehors de la sphère scientifique.
Cadre concret
La controverse autour de l’introduction d’un nouveau concept n’a pas de délimitation spatiale. De plus malgré le fait que l’exaptation n’ai été introduite qu’en 1982 par Stephen Jay Gould, Elisabeth S. Vrba, le concept s’applique davantage dans les reconstruction évolutive passé (paléobiologie). La distinction entre adaptation et exaptation nécessite la connaissance des séquences historiques de l’évolution des traits et de telles preuves sont souvent indisponibles, ce qui entraîne de grandes difficultés vis à vis de la différenciation concrète des concepts.
Cadre conceptuel
Le terme exaptation a été initialement exposé en science de l’évolution du vivant. Cependant le concept est extrapolé à d’autres domaines telles que la psychologie et la sociobiologie humaine ou encore dans des contextes technologiques où l’exaptation s’avérerait même plus efficace. Conceptuellement, la définition des termes liés à cette controverse restent clairs malgré des erreurs d’interprétation dans la littérature. Pour étudier l'origine des traits il est proposé deux types de méthodes : La méthode phylogénétique comparative : la séquence évolutive des états des caractères et les changements environnementaux sont tracés sur une phylogénie des taxons étudiés afin de trier l'ordre historique d'apparition des relations trait / fonction. Deuxièmement, une approche plus mécaniste consiste à analyser les corrélations de traits et les régimes sélectifs historiques présumés qui les ont façonnées.