Le pastoralisme est-il néfaste ou bénéfique pour la biodiversité ?
Dans un contexte de préservation de la biodiversité, de grandes questions se posent quant à l’implication de l’Homme dans son érosion. Les activités humaines étant un des principaux facteurs impactant la diversité spécifique et fonctionnelle à l'échelle mondiale, la question ici est de démêler les bénéfices et les impacts que peut avoir le pastoralisme sur la biodiversité locale.
Apparu il y a 10 000 ans avec la domestication des animaux d’élevage, le pastoralisme est le système agricole le plus ancien. Il se caractérise par une utilisation extensive des pâturages, c’est à dire, peu d’animaux sur de grandes parcelles avec un mouvement régulier des troupeaux entre les parcelles. Il existe différents types de pastoralisme :
- le pastoralisme nomade : le troupeau et les éleveurs se déplacent en permanence sur des trajets irréguliers ;
- la transhumance : mouvements saisonniers de la majorité ou la totalité des troupeaux depuis l’exploitation vers une zone de pâture ;
- l’agropastoralisme : le mouvement des animaux permet la mise en culture de certaines parcelles ;
- le ranching : très grandes zones de pâture clôturées.
Ce système de pastoralisme a connu un énorme déclin suite au développement des activités industrielles et de l’adoption de nouvelles pratiques agricoles.
L’intérêt ici est de mesurer si ce système en déclin peut avoir un intérêt pour la biodiversité et s'il est donc nécessaire de le valoriser. Pour cela, nous allons nous concentrer sur les études récentes faites sur la totalité du globe afin de voir l’effet du pastoralisme.
La diversité se mesure à différentes échelles :
- La diversité alpha est celle mesurée sur un milieu donné.
- La diversité bêta correspond au taux de remplacement d'espèces le long d'un gradient entre deux milieux différents.
- La diversité gamma correspond à la diversité au niveau d'une région (plusieurs milieux et diversité bêta)
Hypothèses:
- La présence de certaines espèces domestiques favorise la présence d'une nouvelle biocénose mais aussi la dispersion des espèces entre différents pâturages (zoochorie).
- Le maintien des paysages ouverts permet le maintien de la biodiversité de ces milieux mais limite l'apparition des espèces de milieux forestiers au niveau local.
- L'ouverture des paysages participe à la diversification des paysages d'une région donnée, entraînant alors une augmentation de la biodiversité.
- L'enrichissement des prairies peut entrainer un changement dans la composition spécifique des milieux