L'orgasme femelle est-il une adaptation ?
Introduction
L'orgasme femelle chez les primates est définit en 4 phases étant associées notamment à une augmentation de la fréquence cardiaque et des contractions musculaires (Masters & Johnson, 1966). L'orgasme femelle est sujet à controverse chez les chercheurs en évolution et ce depuis les années 70. En effet, deux types d'hypothèses tentant d'expliquer son origine et son évolution s'affrontent : celles affirmant que l'orgasme femelle serait une adaptation et celle affirmant qu'il s'agirait en fait d'un sous-produit de l'orgasme mâle.
Le livre de Lloyd, publié en 2005 contribue à donner un nouveau tournant à cette controverse mais surtout à la remettre sur le devant de la scène. Il est possible de constater que si le sujet de la controverse reste inchangé, la manière de l'aborder évolue ; de nouvelles méthodes scientifiques sont utilisées pour répondre à cette question. L'évolution de la vision de la sexualité féminine dans la société joue également un rôle.
Cadre concret
Cette controverse s'intéresse à l'orgasme chez les femelles primates à la fois humaines et non-humaines. Les premières études débutent dans les années 70 et continue encore aujourd'hui.
Cadre conceptuel
L'hypothèse du sous-produit (Box. 1) fait une homologie entre l'évolution de l'orgasme femelle et celle des tétons chez les Mammifères mâles. A contrario, il existe différentes hypothèses soutenant l'argument de l'adaptation (Box. 1), comme le "sire bond", "pair bond" ou encore la compétition spermatique. Les auteurs argumentent en faveurs de l'une ou l'autres des hypothèses. Ils ne sont pas toujours d'accord sur les définitions des termes adaptation et sous-produit.