Le risque d'extinction à cause du changement climatique
Actuellement, nous nous trouvons dans une période de changement climatique global avéré. Ce changement tend notamment vers une augmentation de la température et de la quantité de CO2 atmosphérique. A notre échelle temporelle, des modifications dans la distribution des espèces et dans la structure des communauté ont déjà pu être constatés.
Dans cette dynamique, il est important de comprendre les modifications quantitatives et qualitative de la biodiversité que pourra induire ce changement climatique d'ici 2050.
Trois modèles de projections, basés sur des les relations espèce-zone, ont étés réalisés. Ils se sont fondés sur trois paramètres :
1) La modélisation des enveloppes climatiques des espèces (caractérisées par les intervalles des conditions abiotiques dans lesquels les populations présentent une démographie positive)
2) Le changement climatique, en prenant pour variable l'augmentation de la température globale et la quantité de CO2 atmosphérique, et ce selon trois scénarios pour l'évolution climatique d'ici 2050 :
a) Dans le cas d'un changement climatique minimum (0,8 – 1,7 °C et 500 ppm)
b) Dans le cas d'un changement climatique moyen (1,8 – 2 °C et 500 – 550 ppm)
c) Dans le cas d'un changement climatique maximum (> à 2°C et > à 550 ppm)
3) L'étude des espèces par rapport à leur zone de répartition en prenant en compte uniquement les espèces endémiques ou "presque endémiques" sur la zone étudiée ( taux d'endémisme supérieur à 90%).
Selon les trois modèles, trois scénarios estimant la perte de biodiversité d'ici 2050 ont étés réalisés. Ceci dépendent également de la capacité, ou de l'incapacité d'une espèce à la dispersion entre des habitats fragmentés :
a) Dans la mesure d'un changement maximum, le scénario prévoit une perte globale de 33% de biodiversité avec dispersion et de 58% sans dispersion.
b) Dans la mesure d'un changement moyen, le scénario prévoit une perte globale de 19% de biodiversité avec dispersion et de 45% sans dispersion.
c) Dans la mesure d'un changement faible, le scénario prévoit une perte globale de 11% de biodiversité avec dispersion et de 34% sans dispersion.
1) L'étude de la biologie et de l'écologie des espèces est restreinte : cette étude ne tient pas compte des relations inter-spécifiques.
2) Les sénarios sont très différents : La variation entre le minimum de perte possible et le maximum de perte possible est d'un facteur 5. L'impact entre ces deux extrêmes impliques des conséquences drastiquement différentes.
3) Absence de précision sur les risques : à l’échelles des familles, des genres, des espèces ?
Bien qu'il y ai de grandes différences entre les scénarios proposés, le maximum d'une perte de 58% de la biodiversité est proche des crises précédentes.
Climate change over the past ~30 years has produced numerous shifts in the distributions and abundances of species1, 2 and has been implicated in one species-level extinction3. Using projections of species' distributions for future climate scenarios, we assess extinction risks for sample regions that cover some 20% of the Earth's terrestrial surface. Exploring three approaches in which the estimated probability of extinction shows a power-law relationship with geographical range size, we predict, on the basis of mid-range climate-warming scenarios for 2050, that 15–37% of species in our sample of regions and taxa will be ‘committed to extinction’. When the average of the three methods and two dispersal scenarios is taken, minimal climate-warming scenarios produce lower projections of species committed to extinction (~18%) than mid-range (~24%) and maximum-change (~35%) scenarios. These estimates show the importance of rapid implementation of technologies to decrease greenhouse gas emissions and strategies for carbon sequestration.