Titre de la review

Les effets de la captivité sur la survie des carnivores réintroduit.

Résumé de la review

Le but de cet article est d’étudier comment la captivité peut affecter la survie des carnivores réintroduits. En analysant différents articles (une compilation de 45 études, sur des réintroductions de 17 espèces de carnivores différentes) les auteurs ont constaté que les carnivores sauvages capturés ont nettement plus de chances de survivre que les carnivores nés en captivité, les humains ont été la cause directe de la mort de plus de 50% de tous les décès et les carnivores nés en captivité réintroduits sont particulièrement sensibles à la famine (prédation infructueuse), à la concurrence et aux maladies. Des critiques ont trouvé que les translocations et les réintroductions d’espèces en voie de disparition à des fins de conservation ont des taux de réussite moyen allant de 11% à 53% ce qui suggère que l'utilisation des translocations et des réintroductions comme un outil de conservation doit être plus étudiée et amélioré pour assurer qu'ils sont des options viables. Pour définir le succès d’une réintroduction ils utilisent une combinaison de quatre critères suivants: la reproduction de la première population sauvage-né, une population qui se reproduit 3 ans de suite avec un taux d’adultes dépassant le taux de mortalité, une population sauvage d'au moins 500 individus et la mise en place d'une population sauvage autonome. Les principaux facteurs biologiques et écologiques sont : qualité de l'habitat, disponibilité alimentaire à long terme, la saison et le type de la libération et la source (né en captivité ou capturés dans la nature). Dans la plupart des cas de translocation, le stock provient d'une population sauvage stable. Cependant, les projets de réintroduction à des fins de conservation sont effectuées parce que les populations sauvages sont en déclin (les stocks fondateurs proviennent de la captivité). La principale préoccupation est que les animaux en captivité montrent souvent une perte de comportements naturels. Les insuffisances peuvent être vus dans la chasse, les interactions sociales, la reproduction, et la locomotion. De plus les animaux nés en captivité manquent d'immunités aux maladies répandues chez leurs homologues sauvages. Seulement 16 des 145 projets de réintroduction avec des animaux nés en captivité ont été couronné de succès. Il existe de nombreuses causes de la baisse du nombre de carnivores, tels que la baisse de la densité des proies, la perte de l’habitat et la concurrence avec les humains. Les conflits homme-carnivores sont généralement liés à l'élevage, les carnivores ont été lourdement persécutés. Les conflits indirects, tels que la chasse et la hausse de la densité humaine, ont aussi fortement affecter les populations de grands carnivores. Les populations de carnivore sont particulièrement sensibles aux changements d’écosystèmes. Les carnivores ont un vaste apprentissage social, et les populations ne se rétablissent pas rapidement. Il est aussi important de veiller à la protection de l'habitat et à la densité des proies, une difficulté majeure à la réintroduction des carnivores est que souvent les causes de la disparition ne sont pas résolues au moment de la réintroduction. Les projets de réintroduction semblent être significativement plus réussis quand la source est utilisé est une population sauvage (31% des 45 projets sont viables), lorsque les animaux viennent d'une source en captivité (13% des 52 projets sont viables). Les carnivores sauvages survivent beaucoup plus (53%) que les carnivores nés en captivité (32%). La cause la plus fréquente de décès à la fois chez les animaux sauvage et nés en captivité, est par des moyens humains (tir, empoisonnement, accidents de conduite). La famine, l'agression inter-espèces (par exemple réintroduit chiens sauvages tués par des lions) et les maladies (comme la rage et la maladie de Carré) sont aussi des causes fréquentes de mort pour les animaux nés en captivité.

Rigueur de la review

Pour la méthode, tout d’abord une recherche documentaire a été effectuée sur la réintroduction des carnivores ainsi que les projets de translocation qui ont été publiés après 1990, cette bibliographie a été recueillie sur une période de 5 mois au début de l’année 2005. Cette recherche inclue uniquement les projets qui ont déclaré les chiffres réels d'animaux relâchés, qui ont effectué une certaine forme de surveillance post-presse et donc en mesure de faire un apport sur le nombre de mortalités (6 à 18 mois). Les études de cas comprenaient 17 carnivore à travers 5 familles (félidés, canidés, Ursidae et mustélidés et Ailuridae) en utilisant un total de 2152 animaux (Nwild = 1169, Ncaptive = 983). Ils ont ensuite réalisé un test statistique pour voir si la différence entre la réintroduction d’animaux sauvages et la réintroduction d’animaux élevés en captivité était significative.

Ce que cette review apporte au débat

Cette revue se concentre sur le succès et la survie des individus nés en captivité par rapport aux individus sauvages utilisés dans les réintroductions, chez les carnivores. Les réintroductions
utilisant des animaux nés en captivité sont moins susceptibles de réussir que les projets de translocation d’animaux sauvages. Les résultats confirment bien que les réintroductions utilisant des animaux sauvages ont plus de succès que celles utilisant des animaux nés en captivité et que cette tendance semble rester cohérent à travers les espèces et les familles. Pour aller plus loin examens devraient être réalisés sur d'autres espèces, afin d'améliorer notre compréhension sur comment la captivité affecte la survie en réintroductions. Les auteurs précisent que le suivi à long terme est rare en raison du temps et du budget contraintes, de plus les critères de réussite de réintroduction actuelles ne comprend pas le succès au niveau de chaque animal.

Publiée il y a plus de 8 ans par C.Soubiran.
Dernière modification il y a plus de 8 ans.
Review : The effects of captive experience on reintroduction survival in carnivores: A review and analysis