Vaccination ROR et autisme: la fin d'une controverse?
Le débat sur le lien entre autisme et vaccination ROR remonte à la publication de l'étude du Dr Wekfield en 1998. Initialement restreinte à l'Angleterre la polémique s'est rapidement étendue à d'autres pays. La concordance entre une large couverture vaccinale et une maladie peu fréquente ont permis de rendre plausible de telles associations.
Les études qui se sont déroulés depuis n'ont pas montré de lien entre vaccination et autisme, pas plus que vaccination et maladies inflammatoires e l'intestin.
De plus, la plupart des auteurs de cette première étude se sont rétractés vis-à-vis des conclusions de la publication initiale. Puis dans un avis du 28 janvier 20110, le General Medical Council britannique a mis en avant le manque de rigueur scientifique et les nombreuses irrégularités de l'étude. Cette étude portant sur uniquement 12 enfants, consultants tous chez le même gastro-entérologue comportait en plus des biais évidents de mémorisation, et ne pouvait en aucun cas permettre de tirer des conclusions sérieuses sur la question posée par l'étude.
Depuis, la revue The Lancet a supprimé de ses archives l'article source de la polémique, chose très rare et venant appuyer le discrédit de l'étude de 1998.
L'auteur conclut sur le fait que la couverture vaccinale est devenue suffisamment satisfaisante dans certains pays pour envisager l'élimination de la rougeole.
Le principal défi à relever aujourd'hui est celui de rassurer les familles.
L'auteur ne déclare aucun conflit d'intérêt et n'a reçu aucun financement pour cette revue d'articles.
Il présente les limites de certaines des études présentées.
Cette review est intéressante dans le débat car contextualise la controverse sur le vaccin ROR et l'autisme. Il présente l'étude qui a lancé la polémique en 1998 ainsi que son retrait du Lancet, ainsi que l'histoire du vaccin et son acceptation par la population. L'auteur fait ensuite une revue des articles publiés depuis cette époque et en présente leurs résultats.
Bien que cette review soit intéressante je m'interroge sur le fait qu'elle ne montre que les forces des études allant à l'encontre du lien vaccin ROR et autisme, et à l'inverse ne montre que les limites de l'étude du Dr Wakefield de 1998.
Je n'ai pas encore lu les études citées par la review, et le point de vu de l'auteur est eut-être justifié.
Cette synthèse que propose l'auteur a au moins le mérite de présenter dans un article relativement cours et abordable les arguments scientifiquement établis dans cette controverse en citant ses sources.
Les interrogations concernant une association éventuelle entre vaccination ROR et les troubles autistiques prennent naissance en 1998 à la suite de la publication du Dr Wakefield. Cette publication a rapidement alerté l’opinion publique et suscité une vaste polémique autour de la vaccination ROR. Cette controverse initialement circonscrite à l’Angleterre a fini par gagner d’autres pays, source de l’inquiétude de nombreux parents, et par causer une baisse de la couverture vaccinale. La juxtaposition de l’âge d’administration de la vaccination ROR et de l’apparition des premiers signes évocateurs d’un trouble envahissant du développement a rendu plausible une telle association. Les études épidémiologiques n’ont pas retrouvé de lien entre la vaccination et l’autisme. De nombreux travaux ces dernières années sont venus apporter de nombreux éléments pour rejeter en l’état actuel des connaissances scientifiques, les hypothèses soulevées et une association causale. La rétractation récente de la plupart des auteurs vis-à-vis des conclusions de la publication initiale et de la polémique qu’elle a suscitée constitue également un élément qui fragilise les hypothèses soulevées. Dans un avis du 28 janvier 2010, le General Medical Council britannique, équivalent du Conseil de l’Ordre des médecins, a pointé de nombreuses irrégularités dans la conduite de l’étude, mettant en cause les conclusions et la crédibilité scientifique de ce travail. Depuis, la revue The Lancet a supprimé de ces archives l’article source de la polémique. À l’heure actuelle, la couverture vaccinale est devenue suffisante dans certains pays pour envisager l’élimination de la rougeole sans voir apparaître d’augmentation des troubles du développement de l’enfant. Le dernier défi reste de rassurer les familles.