Et si l’extinction n’était pas pour toujours ?
Depuis quelques années, certaines technologies ont rendu possible la perspective de faire revivre certaines espèces éteintes. De nombreux scientifiques travaillent sur la possibilité d’arriver à une dé-extinction de certaines espèces disparues. Trois méthodes sont à l’heure actuelle susceptible de réussir dans ce domaine, l’élevage, le clonage et le génie génétique. La méthode d’élevage a pour principe de sélectionner des espèces apparentées à des espèces disparues et à force de croisement ainsi revenir au phénotype de l’espèce éteinte. Ceci fut utilisé dans le cas du projet européen sur l’auroch en 2008. Le clonage lui se concentre sur l’utilisation de tissues Cryo-préservés. Cette méthode fut utilisée pour faire revivre la sous-espèce_ Pyrenean ibex_. Seulement même si le clonage fut réussi, le fœtus est mort après quelques minutes à cause de malformations des poumons. Le clonage est un processus qui au final n’est pas sûr de réussir et qui repose sur des cellules nucléaires viables. La troisième option pour la dé-extinction est l’ingénierie génétique. Elle repose sur la conservation d’échantillon d’ADN d’une espèce éteinte. Il va être ensuite combiné à de l’ADN de cellules d’une espèces vivante proche et au fil des générations vont ainsi être produits des individus au génome proche de l’espèce éteinte. Cependant ramener à la vie une espèce éteinte, apporte sont lots d’objections. Le bien-être animal est notamment remis en cause dans le clonage car les individus qui en résultent sont atteints de malformations et les taux de décès sont très élevés. De plus relâcher ce type d’espèce dans l’environnement pourrait entrainer l’apparition de nouvelles maladies et pathogènes. Car même si lorsqu’elles se sont éteintes ces espèces n’étaient pas contaminées par un virus cela peut être le cas aujourd’hui. De plus, leur écosystème n’est plus le même qu’avant et trouver sa ressource trophique peut être difficile. Dans le cas du pigeon voyageurs, il y a presque 200 ans des millions de pigeons migraient entre les Etats Unis et le Canada et pouvaient se ravitailler en Châtaignes d’Amérique pour réaliser la traverser. Or aujourd’hui avec l’activité humaine qui s’est développée, cette châtaigne n’existe plus. Le retour du pigeon voyageur serait dans ce cas inutile voir un projet déjà mort. Pour certains politiques, l’idée de ramener des espèces à la vie est aller à l’encontre de la nature et notamment contre les processus de sélection naturelle. Dans le cas des scientifiques dé-éteindre une espèce est avant tout une opportunité d’étudier un spécimen en vie d’une espèce éteinte. C’est aussi avant tout une avancée technologique, notamment dans les projets de conservation. Par exemple faire revivre le mammouth laineux permettrait de restaurer les steppes arctiques. Bien que la perspective de faire revivre des espèces éteintes est possible technologiquement parlant, de nombreux aspects de ce processus de dé-extinctions restent flous. Devons-nous vraiment dé-éteindre des espèces que nous avons-nous même détruites par le passé ? Est-ce pour un objectif d’acquérir plus de connaissances scientifiques sur ces espèces ? ou est-ce parce que la perspective de vivre au côté de mammouth est attractive ?
Cette review a été écrite par deux auteurs Jacob S. Sherkow et Henry T. Greely . Le dernier est le directeur du centre pour le droit et les Biosciences et est professeur de génétique à Standford. Jacob S. Sherkow quant à lui est chercheur dans ce même institut. Les deux auteurs ont participé à deux work-shops mis en place par "Revive and Restore" et
"the National Geographic Society" en 2012, sur le phénomène de dé-extinction .
Cette review permet de mettre en place la controverse en définissant le contexte dans lequel elle s'inscrit.