Titre de l'article

Etude sur 4 ans de l’exposition à long terme et répétée à du thiamethoxame sur les colonies d’abeilles

Introduction à l'article

Les néonicotinoïdes sont des pesticides suspectés de participer au déclin des abeilles. A la date ou a été publié cet article, peu d’études étudiaient l’effet des néonicotinoïdes appliquées dans un champ, et aucune étude ne vérifiait que les colonies d’abeilles peuvent survivre durant l’hiver après avoir été exposé à des néonicotinoïdes. Cet article s’intéresse principalement à l’effet d’une exposition de 4 ans à du thiamethoxame utilisés en enrobage de graine sur des colonies d’abeilles domestique. Les auteurs peuvent ainsi observer si les colonies d’abeilles peuvent survivre l’hiver.

Expériences de l'article

5 sites sont étudiés, sur chacun des sites, 6 ruches sont placées à côté d’un champ traités et 6 ruches sont placés à côté d’un champ non traité. Les traitements sont appliqués soit sur des graines de mais (3 sites) soit sur des graines de colza (2 sites). Les auteurs analysent divers paramètres comme le nombre d’abeilles travailleuses par colonies, la présence de reine, la quantité de nectar et de pollen ramené à la ruche ou encore la masse de la ruche.

Résultats de l'article

Les auteurs n’observent pas de différence entre les ruches exposées à du thiamethoxame et les ruches non exposées. De plus, les auteurs ne remarquent pas de différence entre les ruches au cours du temps, ce qui suppose qu’un traitement au thiamethoxame n’affecte pas la capacité des colonies d’abeilles à passer l’hiver.

Rigueur de l'article

Cet article est fortement critiquable. En effet, les auteurs ne font aucun traitement statistique de leurs données. D’autres études ont montré que ces données brutes ne peuvent pas être exploitées statistiquement (variance beaucoup trop élevée entre les différents échantillons). Donc en toute rigueur, ces résultats ne peuvent pas être utilisés pour décrire l’effet des néonicotinoïdes sur les abeilles.

Ce que cet article apporte au débat

Cet article indique que les ruches d’abeilles domestiques seraient susceptibles de survivre au passage de l’hiver après un traitement à long terme des champs adjacent aux néonicotinoïdes. Cependant, comme nous l’avons vu, la rigueur de cet article ne permet pas de tirer des conclusions claires.

Publiée il y a plus de 3 ans par T. Prévitali et Noun MAGDY.
Dernière modification il y a plus de 3 ans.
Article : A Four-Year Field Program Investigating Long-Term Effects of Repeated Exposure of Honey Bee Colonies to Flowering Crops Treated with Thiamethoxam
  • 1 1
  • Auteurs
    Edward Pilling, Peter Campbell, Mike Coulson, Natalie Ruddle, Ingo Tornier
  • Année de publication
    2013
  • Journal
    PLoS ONE
  • Abstract (dans sa langue originale)

    Neonicotinoid residues in nectar and pollen from crop plants have been implicated as one of the potential factors causing the declines of honey bee populations. Median residues of thiamethoxam in pollen collected from honey bees after foraging on flowering seed treated maize were found to be between 1 and 7 mg/kg, median residues of the metabolite CGA322704 (clothianidin) in the pollen were between 1 and 4 mg/kg. In oilseed rape, median residues of thiamethoxam found in pollen collected from bees were between ,1 and 3.5 mg/kg and in nectar from foraging bees were between 0.65 and 2.4 mg/kg. Median residues of CGA322704 in pollen and nectar in the oilseed rape trials were all below the limit of quantification (1 mg/kg). Residues in the hive were even lower in both the maize and oilseed rape trials, being at or below the level of detection of 1 mg/kg for bee bread in the hive and at or below the level of detection of 0.5 mg/kg for hive nectar, honey and royal jelly samples. The long-term risk to honey bee colonies in the field was also investigated, including the sensitive overwintering stage, from four years consecutive single treatment crop exposures to flowering maize and oilseed rape grown from thiamethoxam treated seeds at rates recommended for insect control. Throughout the study, mortality, foraging behavior, colony strength, colony weight, brood development and food storage levels were similar between treatment and control colonies. Detailed examination of brood development throughout the year demonstrated that colonies exposed to the treated crop were able to successfully overwinter and had a similar health status to the control colonies in the following spring. We conclude that these data demonstrate there is a low risk to honey bees from systemic residues in nectar and pollen following the use of thiamethoxam as a seed treatment on oilseed rape and maize.

  • Identifiant unique
    10.1371/journal.pone.0077193
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    L'utilisation des néonicotinoïdes a-t-elle un impact sur les populations d'insectes pollinisateurs ?
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