Titre de l'article

Conservation de la biodiversité et pastoralisme chez les Chang Tang tibétains: coexistence ou conflit ?

Introduction à l'article

Au niveau des plateaux tibétains, la Chine a débloqué des fonds pour améliorer la production et la qualité de vie des éleveurs. Au même moment, de nombreuses réserves naturelles ont émergé au même endroit afin de préserver la biodiversité et notamment les grands herbivores sauvages. Depuis des siècles, le pastoralisme et la faune sauvage cohabitent mais les nouvelles mesures envisagées pour la conservation et l'amélioration de production des éleveurs semblent contradictoires.

Expériences de l'article

A l'aide d'entretiens et de documentation, les auteurs ont retracé les changements effectués et leurs conséquences sur le plateau tibétain.

Résultats de l'article

Les premières mesures concernant les pâturages: délimitation des parcelles pâturées afin d'éviter la dégradation et désertification. Des pâturages d'hiver sont aussi attribués aux éleveurs malgré des études mitigées sur la dégradation des sols que cela pourrait engendrer. Pour les mêmes raisons, une limitation du nombre d'individus dans les troupeaux est mise en place. De même, la faune sauvage doit être prise en compte dans l'estimation de la capacité de charge des parcelles et celle-ci est confrontée aux clôtures des parcelles, empêchant les mouvements migratoires. La chasse a contribué à diminuer les populations d'herbivores et pour les rétablir, une attention particulière doit être portée sur les pâturages (qui sont leur source de nourriture). Généralement, les plans de gestion sont basées sur des études ne prenant pas en compte cette faune sauvage, faussant alors les estimations et entrainant un risque de perte de la biodiversité.

Ce que cet article apporte au débat

L'article insiste sur cette cohabitation pâturage-faune sauvage, qui peut en bénéficier avec un maintien d'un plus grands nombres de zones ouvertes mais qui peut aussi agir sur des phénomènes de population (migration), défavorable pour celle-ci.

Publiée il y a plus de 5 ans par C. Sirejacob.
Dernière modification il y a plus de 5 ans.
Article : Biodiversity Conservation and Pastoralism in the Tibetan Chang Tang: coexistence or conflict ?
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  • Auteurs
    Joseph L. Fox, Ciren Yangzong, Gesang Dunzhu, Tsechoe Dorji & Camille Richard
  • Année de publication
    2008
  • Journal
    Journal of the International Association of Tibetan Studies
  • Abstract (dans sa langue originale)

    The western Tibetan plateau is currently undergoing the initiation of substantial changes in rangeland management associated with China’s drive to develop the western provinces and new land tenure arrangements for pastoralists under the “household responsibility system”. However, this same region of high plateau, encompassing parts of western Qinghai, western Tibet Autonomous Region (TAR) and the far south of Xinjiang Autonomous Region, has also seen the recent creation of a number of large nature reserves, covering almost 70% of the high northern Tibetan plateau, called the Chang Tang region. Biodiversity conservation here is focussed on large mammal species such as the Tibetan antelope, wild yak and other herbivores, some of which have seen dramatic reductions in their populations over the past century. Large-scale efforts have been initiated to deter hunting, but the effects of this activity on livelihoods of some of the northernmost pastoralist communities are little-noticed or appreciated. More significant in the long term, however, is that although Tibet’s nomadic herders have coexisted with the various wild species for centuries, current development efforts on the plateau to modernize livestock husbandry will lessen the potential for maintenance of current wild populations, and their unique attributes such as the large-scale migratory behaviour of some of these wild species. We focus on an area with pastoralists and abundant wildlife at the northern limit of human habitation in the western Chang Tang Nature Reserve, where the same development interventions as on the rest of the plateau appear to be in conflict with conservation goals. Although some accommodations between human and wildlife interests are possible, as in other pastoral regions of the world, the mixing of wild and domestic large herbivores can be very problematic, and in such instances the maintenance of modern versions of traditional management regimes is often best. How development and nature reserve conservation efforts interact to affect both ecosystem attributes and local livelihoods will constitute formative policy issues in the Chang Tang for the foreseeable future.

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    Le pastoralisme est-il néfaste ou bénéfique pour la biodiversité ?
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